Faire de la mauvaise publicité au Crédit Agricole, c’est la nouvelle action entreprise par les militants anti-GCO ce samedi 19 janvier.  Une centaine d’entre eux se sont rassemblés ce matin à Strasbourg pour appeler au boycott de la banque qui contribue au financement du projet. 
 

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Si les travaux de déboisement et de terrassement battent leur plein sur le tracé du futur grand contournement ouest de Strasbourg, les opposants au projet restent mobilisés pour mettre le plus de bâtons possibles dans les roues du groupe Vinci.  Ce samedi 19 janvier, ils ont décidé de s’en prendre à la banque qui contribue au financement de l’autoroute, le Crédit Agricole et de lancer un appel au boycott.
 
A 10h, le rassemblement avait été annoncé place de la Gare, mais très rapidement, une centaine de militants se sont dirigés place de l’Homme-de-fer où se situe l’une des agences strasbourgeoises du groupe bancaire. Sur place, ils ont d’abord scotché la façade, avant de scander "GCO non merci".
"Notre objectif, c’est de faire en sorte que le Crédit Agricole prenne conscience que nous ne les laisserons pas financer le GCO. C’est à ce titre que nous faisons une action. Nous serons actifs pour que ce financement s’arrête, nous voulons clairement qu’il s’arrête" explique Pascal Lacombe, membre du collectif  GCO Non Merci.
 
Dans un texte lu publiquement, les "anti" rappellent que la banque s’est engagée à financer le projet autoroutier à hauteur de 168 millions d’euros, soit environ ¼ du coût total, avant de rappeler l’un de leurs arguments massues : "le grand contournement ouest est pourtant un projet qui ne supprimera pas les bouchons sur l’autoroute A35".
 

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Au-delà de ces actions de terrain qu’ils espèrent nuisibles à l’image de la banque privée, et qui avaient déjà été entreprises en décembre dernier avec moins de visibilité, le collectif entend aussi frapper au portefeuille clients. Une campagne de communication "d’ampleur" à leur intention s’apprête à être diffusée sur internet. "On lance un appel aux clients pour les inviter à se manifester auprès de leur agence, pour dire qu’ils veulent quitter le Crédit Agricole. C’est une banque privée, il faut que les gens sachent que lorsqu’ils ont de l’argent là-bas ils peuvent financer ce projet climaticide" argumente Michael Kugler un autre membre du collectif.
  

Des actions et des revers…

Cet appel au boycott intervient après que le tribunal administratif de Strasbourg ait décidé, mardi 15 janvier, de lever la suspension des travaux de l’échangeur nord du GCO. Un nouveau revers pour les opposants, qui dès le lendemain, s’étaient rendu sur site pour faire barrage aux engins de chantier. Par ailleurs, dans une ordonnance du 16 janvier 2019 , le Conseil d'Etat avait confirmé une autre décision rendue par ce même tribunal en septembre dernier. Celle de ne pas suspendre à titre provisoire les travaux de l'autoroute réalisée par le concessionnaire Arcos, rejetant aisin un recours formulé par Alsace Nature. 
 
Outre l’agence de la place de l’Homme-de-fer, celle de la rue des Frères à Strasbourg a aussi été la cible des manifestants ce samedi. Des manifestants qui ne comptent pas s’arrêter là. Ils projettent déjà d’autres "sorties" dans les prochains jours, partout en Alsace.  "Tant que la banque ne réagit pas on continuera" affirme Michael Kugler. A défaut de gagner la bataille juridique, les opposants au GCO comptent encore remporter la guerre des nerfs et de l'image.
 
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