Assises du Bas-Rhin : dernier jour du procès en appel d'Eric Mosser, place aux réquisitoires

C'est un procès qui a attiré les foules dans le tribunal de grande instance de Strasbourg : 5 jours d'audience aux assises pour le procès en appel d'Eric Mosser, suspecté du meurtre de sa femme Isabelle à Illfurth en 2013. Dernier jour et plaidoiries ce vendredi 29 juin.

Le procès touche à sa fin. Depuis lundi, Eric Mosser est jugé en appel, par la cour d'assises du Bas-Rhin, pour le meurtre de son épouse Isabelle, poignardée à 8 reprises le 12 septembre 2013. Cela fait cinq ans que le chauffagiste clame son innocence, assurant avoir retrouvé le corps sans vie de sa femme en rentrant chez lui et supposant alors un cambriolage qui aurait mal tourné. 

20 ans de réclusion

Sauf que les objets de valeur sont bien là, même si la maison est sens dessus dessous. Alors très vite, les enquêteurs se penchent sur la vie d'Eric Mosser. Coureur de jupons, il collectionne les maîtresses et son témoignage présente des incohérences. L'homme de 49 ans le reconnaît mais assure n'avoir jamais eu l'intention de quitter sa femme et aimait sa vie ainsi. Pourtant lors du premier procès devant les assises du Haut-Rhin en mars 2017, le verdict est très ferme : 20 ans de réclusion criminelle.

Est-il coupable?

Eric Mosser l'assure, il est innocent et fait donc appel. Cinq jours de nouveau procès donc au cours duquel il a beaucoup été question de la personnalité de l'accusé. Souffrant d'un déficit narcissique, il a collectionné les maîtresses, d'après un expert psychologue venu à la barre. Est-il coupable pour autant? Pour maître Pierre Schultz, avocat des parties civiles, cela ne fait aucun doute. "On a ouvert toutes les portes de la culpabilité d'un tiers et on les a toutes fermées les unes après les autres", assure l'avocat. "Il existe un faisceau d'indices, une succession de faits qui font de l'accusé le coupable", a quant à lui, asséné au moment de sa plaidoirie, l'avocat général Robert Bartoletti qui a d'ailleurs réclamé 20 ans de réclusion.

A la défense : Eric Dupond-Moretti


Eric Mosser est défendu dans ce dossier par le très médiatique Eric Dupond-Moretti, qui l'affirme depuis le début : il n'y a aucune preuve incriminant son client, que des hypothèses. Dans sa plaidoirie, il tente donc de semer le doute dans la tête des jurés et commence en disant très solennellement : "dans quelques heures, vous direz à une petite fille de 12 ans qui n'a plus de mère si son père est un meurtrier. (...) Lors du premier procès, j'ai eu l'impression d'emblée que la messe était dite." L'avocat demande donc un acquittement.



Procès populaire

Verdict attendu dans la soirée. 40 témoins et 10 experts se sont succédé à la barre durant 5 jours dans ce procès qui a déplacé les foules. Pas assez de places d'ailleurs pour tous ceux sont venus jusqu'au tribunal assister aux débats. La notoriété de Dupond-Moretti n'y est sans doute pas étrangère.




 

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