Après trois revers de rang en championnat et une deuxième place de saison régulière désormais menacée, Strasbourg s'est un peu rassuré, en remportant samedi à Paris-Bercy sa deuxième Coupe de France, contre le Petit Poucet Boulazac (82-62).
Annoncé comme le grandissime favori de cette finale, Strasbourg a tenu son rang, même si tout n'a pas été parfait pour les coéquipiers de Florent
Piétrus pour décrocher un deuxième fois le trophée Robert-Busnel après 2015. La copie rendue dans le premier quart-temps a été très brouillonne, avec de nombreuses pertes de balles (7) et une faible adresse au tir et au lancer franc (6/13). Résultat: sept points de retard sur les Périgourdins (23-16) au bout des dix premières minutes.
La révolte de la SIG est venue d'un panier à trois points de Jérémy Leloup en début de deuxième quart-temps, au cours duquel Strasbourg a marché sur le BBD (24-8), au prix d'une défense étouffante. Les quintuples vice-champions de France en titre ont alors pris les devants sur une claquette de Louis Labeyrie (25-23) puis un dunk de Zack Wright (27-23), pour ne plus jamais laisser Boulazac revenir dans le match.
Un moment inquiétée, la SIG a pu compter sur un très bon David Logan, l'arrière américain de 35 ans inscrivant 21 points (meilleur marqueur de la finale) et qui a reçu le trophée de MVP de la finale des mains de l'ancien de la SIG Frank Ntilikina, parti en NBA aux New York Knicks, alors que Louis Labeyrie s'est montré impérial au rebond (11).
Les périodes : 16-23, 24-8 (mi-temps : 40-31), 20-20 (60-51), 22-11.
Pour les Alsaciens, il reste maintenant à confirmer le petit regain de forme observé samedi sur le parquet de Paris-Bercy lors des cinq dernières rencontres de la saison régulière, dont un match qui pourrait se révéler décisif dans la salle Antares du Mans, pour la deuxième place derrière l'intouchable leader monégasque.
"Il fallait gagner, point à la ligne"
Vincent Collet (entraîneur de Strasbourg) : "Il faut féliciter Boulazac pour le match qu'il a réalisé. Il nous a posé beaucoup de problèmes. On a eu un départ laborieux avec beaucoup trop de pertes de balle. Après cette entame difficile, on a installé un niveau défensif intéressant. Notre agressivité défensive leur a interdit la raquette. Il a fallu lutter jusqu'au bout, parce que Boulazac a joué sa finale. On a mis beaucoup de coeur à l'ouvrage, il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais il y a encore du temps jusqu'aux play-offs. Il y a de la joie. Pas besoin d'être soulagé. Il fallait gagner, point à la ligne. C'est un trophée et ce n'est jamais neutre, même si ça n'a pas la même portée qu'un titre de champion. L'agressivité défensive aparfois été excellente ce soir, on peut s'appuyer dessus. Ce soir, on a montré plus de caractère, même si c'était plus facile parce que l'on était devant."