À l'occasion de la 20ᵉ journée du championnat de Betclic Elite, le Limoges CSP a été battu par Strasbourg sur le score de 73 à 80. Ce match était le premier de Jean-Marc Dupraz aux commandes depuis son arrivée officielle lundi dernier. C'était aussi le grand retour de Massimo Cancellieri à Beaublanc avec sa nouvelle équipe de Strasbourg. La rencontre s'est déroulée à guichets fermés, mais dans une ambiance tendue.
Jean-Marc Dupraz est servi ! Pour son grand retour à Beaublanc, un soir de match aux commandes du CSP, il a retrouvé tous les ingrédients qui font la légende du Palais des sports de Limoges : l'enjeu sportif, la ferveur du public dans une enceinte à guichets fermés, la colère des supporters les plus fervents, le retour de quelques anciens autrefois adulés, Massimo Cancielleri ou Hugo Ivernizzi, aujourd'hui à la SIG après avoir porté les couleurs du CSP, sans oublier la rivalité historique entre Limoges et Strasbourg, conclue par le 10ᵉ titre de Champion de France du CSP, en 2014, avec Jean-Marc Dupraz aux commandes justement ! Pourtant, son entrée sur le parquet est presque passée inaperçue.
Ovation à Massimo Cancellieri
À quinze minutes du coup d'envoi, le premier a réveillé le Palais des sports, c'est Massimo Cancellieri. À son entrée sur le parquet, il reçoit l'ovation des supporters des Ultras Green qu'il salue en retour. Mais quand le président du CSP, Didier Jamot, lui remet une photo souvenir de son passage à Limoges, ces mêmes supporters se mettent à siffler et attendent que Massimo soit seul pour le saluer à nouveau.
L’hommage des Ultras Green du @limogescsp à l’ancien entraîneur Massimo Cancellieri à son entrée sur le terrain avec sa nouvelle équipe de @sigstrasbourg au Palais des sports de Beaublanc pic.twitter.com/5tlDBJYVVV
— France 3 Limousin (@F3Limousin) January 21, 2024
Deux banderoles des Ultras contre la direction
Dans la foulée, ces mêmes Ultras Green déploient deux banderoles : la première en soutien aux joueurs et à Kevin Anstett, le directeur sportif en arrêt maladie qui serait sous le coup d'une procédure de licenciement pour faute, et la seconde pour réclamer la démission de la direction du club.
Mais dans les deux cas, les milliers de spectateurs du Palais des sports de Beaublanc restent stoïques ! Après cette entrée en matière peu surprenante dans le contexte actuel, le match peut commencer.
Un premier quart-temps tendu
Dans les toutes premières minutes, c'est Danilo Nikolic qui se montre le plus convaincant pour le CSP avec sept points marqués en cinq minutes, alors que le CSP court derrière le score et que Strasbourg mène 12/9 grâce à Invernizzi qui trouve le cercle à deux reprises.
Mais Nicolas Lang entre dans le match et enchaîne deux paniers, dont le premier à trois points, et il permet au CSP de passer en tête après dix minutes, 18 à 17.
Le CSP toujours devant à la mi-temps
Au début du second quart-temps, Massimo Cancellieri montre qu'il n'a pas changé en s'énervant contre l'arbitrage, mais son équipe mène le bal et mène de cinq points, 27 à 22 après cinq minutes de jeu, même si Nikolic avec seize points déjà marqués maintient le CSP dans le match (27/29).
Mais les autres shooters sont maladroits à l'image de Nicolas Lang qui échoue à deux reprises à longue distance. Ce passage à vide du CSP ne dure pas et Udanoh, Lang et McGusty ramènent le CSP aux commandes 35/32 à trente secondes de la mi-temps, mais Brooks permet à la SIG de réduire l'écart, et le CSP n'a qu'un point d'avance à la pause (35/34).
Strasbourg plus fort dans le 3ᵉ quart-temps
Au début du troisième quart-temps, le CSP et la SIG se rendent coup pour coup et les deux équipes sont à égalité (42/42) après cinq minutes de jeu. L'écart se maintient au fil des minutes, jusqu'à ce qu'un ballon perdu par le CSP conduise à une contre-attaque strasbourgeoise conclue à trois points par McGee (52/56) à une minute de la fin de cette séquence.
Kameron McGusty, jusque-là très discret, réussi son shoot à 3 points, mais McGee inscrit un dernier panier avant le buzzer et pour la première fois, Strasbourg vire en tête avec la plus courte des avances (57/58).
Un final étouffant
Dans les premières minutes du dernier acte, la tension monte de plusieurs crans, surtout quand Strasbourg prend les commandes grâce à deux paniers de McGee (62/65). Jean-Marc Dupraz décide de faire revenir Nikolic sur le parquet et Nicolas Lang ramène le CSP à égalité (65/65) avec son 4ᵉ panier à trois points. Mais la SIG maintient sa pression et reprend quatre points d'avance à trois minutes de la fin du match et mène neuf points après deux paniers de McGee et Bouth, vivement remis dans le match par Cancellieri (65/74) à moins de deux minutes du terme.
La SIG prend le large sur un dunk de Brooks (65/76) et c'est le moment que choisi Céline Forte pour quitter Beaublanc et s'éclipser alors qu'il reste 75 secondes à jouer et que son équipe est en grande difficulté. Les Strasbourgeois contrôlent la fin de match et maintiennent l'écart pour arracher la victoire à un CSP impuissant 80 à 73.
Jean-Marc Dupraz rate son entrée et Beaublanc s'échauffe un peu plus avec une véritable bronca des Ultras, des sifflets et une fois encore l'appel à la démission de la direction.
Le président Jamot n'a pas un geste à leur attention, quant à Céline Forte, elle n'a rien vu, ni entendu, de cette colère, qui lui est pourtant destinée.