Après deux ans de travaux, un institut hospitalo-universitaire associé à l'hôpital et à l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD) s'apprête à ouvrir ses portes à Strasbourg. Il accueillera à la fois patients et chercheurs. Visite des lieux en avant première.
Il n'aura fallu que deux années pour que naisse l'Institut hospitalo-universitaire de Strasbourg (IHU). Des passerelles le relient dès à présent à ses deux grands frères : le Nouvel hôpital Civil (NHC) et l'Institut de recherche sur les cancers de l'appareil digestif (IRCAD). Sa mission est double. Il doit prodiguer des soins innovants et développer une recherche de haut niveau dans un domaine déjà bien connu du professeur Jacques Marescaux : la chirurgie mini invasive guidée par l'image. Ainsi les patients souffrant de cancers de l'appareil digestif pourront venir se faire opérer dans une des neuf salles hybrides installées dans ce bâtiment ultra-moderne. L'une de ces salles est paraît-il la plus sophistiquée au monde. Pour voir en transparence et en temps réel, scanner et IRM de dernière génération sont accolés à cette salle et à tout moment, un robot mobile baptisé Zeego pourra tourner autour du patient durant l'intervention.
Ce beau bijou de technologies de pointe aura coûté 220 millions d'euros dont 67 provenant de l'Etat. Le premier patient est attendu la semaine prochaine et l'IHU se dit déjà prêt à en accueillir 6000 chaque année. Nouveaux pôles d'excellence de la recherche biomédicale françaises, les insituts hospitalo-universitaires ont été voulus par le président Sarkozy en 2009 dans le cadre des investissements d'avenir. A l'époque, six projets avaient été retenus au total en France dont celui de Strasbourg.