Alors que la Cop21 a démarré à Paris et que les chefs d'Etat se penchent sur des solutions pour limiter le réchauffement climatique, gros plan sur des initiatives prises en Alsace pour lutter contres les émissions de gaz à effet de serre.
"J'ai décidé de changer de moyens de transport. J'ai arrêté de venir en scooter et j'ai opté pour un vélo électrique. ça me fait économiser à peu près 1 800 euros tous frais compris par an", raconte Geoffrey Guthfreund, automaticien dans une usine. Il a été encouragé par son entreprise et l'association Mobilex qui promeut l'utilisation des modes de transports doux et collectifs pour les déplacements professionnels. Le principe: les salariés volontaires expliquent comment ils souhaiteraient se rendre sur leur lieu de travail puis l'entreprise et l'association les aide à trouver la solution écolo la plus adaptée.
L'Alsace "sur la bonne voie"
Alors que des chefs d'Etats du monde entier se réunissent en ce moment à Paris pour la Cop21, en Alsace les initiatives pour changer limiter les émissions de gaz à effets de serres sont nombreuses. "On est sur la bonne voie pour les objectifs à l'horizon 2050, indique Laurent Planchet de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). On arrive à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour, si on continue dans le même sens, atteindre les objectifs du fameux facteur 4 en 2050, diviser par 4 les émissions de gaz à effets de serre."Une des priorités : le transport
L'Eurométropole de Strasbourg par exemple a lancé son plan climat. Une des priorités : convaincre les citoyens, les collectivités et les entreprises à limiter l'utilisation de transports polluants. Les transports représentent un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Des voitures hybrides sont mises en circulation et les agents sont formées à l'éco-conduite, entre autres initiatives.Le logement, la grande difficulté des plans climat
Les plans climat prévoient aussi la chasse aux maisons passoires. S'il est facile de diagnostiquer les bâtiments énergivores souvent construits après-guerre, il est plus coûteux et difficile de les rénover. Depuis trois ans, seulement 400 maisons ont été rénovées en basse consommation sur l'ensemble de l'Alsace. Il reste donc du pain sur la planche : l'habitat représente un tiers des dépenses énergétiques.Reportage de David Meneu et Grégory Fraize