Tolérance zéro. Le message du ministère de l'intérieur est clair. Pour autant, appliquer à la lettre les directives n'est pas si simple. Entre non respect du confinement, incivilités et crainte pour leur propre santé, les agents naviguent à vue.
"C'est malheureux à dire mais de nombreuses personnes ne respectent pas les mesures de confinement!, déplore Sylvain André, du syndicat alternative police. Les gens vont dans les parcs avec leurs enfants, (c'est interdit par arrêté municipal, NDLR), j'ai vu des enfants à vélo, en trotinette, ils ne prennent pas la mesure de l'événement. C'est surtout vrai au nord ouest de Strasbourg, dans les quartiers d'Hautepierre, de Cronenbourg, à Schiltigheim et à Bischheim. Les épiceries par exemple deviennent des lieux de rassemblement, c'est hyper inquiétant."
Tolérance zéro
Or, les directives gouvernementales sont très claires, tolérance zéro. Autrement dit, il s'agit d'établir des contraventions chaque fois qu'un déplacement n'est pas justifié ou que la personne n'a pas son attestation. Jean-Christophe Castaner l'a confirmé en conférence de presse ce vendredi 20 mars, la verbalisation va se durcir, plus de place pour la pédagogie. Le ministre de l'intérieur qui avait annoncé le début des verbalisations ce mercredi.Depuis ce matin, les forces de l'ordre ont commencé à dresser des procès verbaux, non pas pour faire du chiffre mais parce que la crise que nous traversons appelle du civisme et de la discipline collective.
— Christophe Castaner (@CCastaner) March 18, 2020
C'est ainsi que nous gagnerons cette guerre sanitaire. pic.twitter.com/FJpQ29QBc9
Et pour rappel, la possiblité de faire ses courses est autorisée mais uniquement dans son quartier. Les contrevenants risquent 135 euros et jusqu'à 375 euros majorés. Hier, jeudi 19 mars, 5800 contrôles de police et gendarmerie ont été réalisés et 322 contraventions dressées.
Dans l'animation, ci-dessous, nous vous rappelons les sanctions pénales prévues en cas de non respect de la loi sur le confinement.