Entre plaisir et courir et objectifs chronométrés, 12.382 participants ont chaussé leurs baskets ou leurs rollers à l'occasion des 40es courses de Strasbourg ce dimanche 12 mai. Cette édition anniversaire est passée entre les gouttes. Les coureurs, eux, ont tout donné.
On a longtemps cru cette semaine que le vent et la pluie n'éteignent les bougies avant l'heure. Mais malgré quelques bourrasques, le 40e anniversaire des courses de Strasbourg s'est finalement fêté en grandes pompes, sous le soleil et avec près de 12.382 participants selon les organisateurs de la course. Huit épreuves étaient au programme de ce dimanche 12 mai 2019, au départ de l'allée de la Roberstau non loin de l'Orangerie et du Conseil de l'Europe: le semi-marathon, le 10km, le 5km, le challenge ACSE-Marcel Rudloff (les trois épreuves de course à pied cumulées), trois distances de marche nordique et une balade à rollers.
Des départs par vagues
Pour l'unes des plus grandes manifestations sportives du Grand Est, ce sont les semi-marathoniens qui ont ouvert le bal ce dimanche dès 8h dans la fraîcheur matinale, avant le départ à 10h30 de l'épreuve reine, celle du 10km. Avec 3.700 coureurs au départ, c'est une marée humaine qui a envahi les rues de Strasbourg, de l'hyper-centre à l'Esplanade en passant par le parc de la Citadelle. "On est obligés de faire partir les gens par vagues, explique l'un des organisateurs. Les meilleurs et les licenciés qui visent un chrono partent les premiers pour ne pas être retardés par la foule."Tous les résultats sont à retrouver ici, sur le site des courses de Strasbourg.
A quelques secondes du départ, on sautille, on fait le vide, on prend de grandes inspirations et on s'hydrate, bref, chacun y va de son petit rituel. Car si chaque participant compte repousser ses limites, tout le monde n'a pas le même objectif. "Moi je vise 36'40", c'est mon record", lance un liencié d'un club d'athlétisme. Non loin de lui, un vétéran nous raconte: "j'ai participé aux 40 éditions des courses de Strasbourg et après toutes ces années, c'est toujours le même plaisir et le même but: terminer la course."
Et alors que la dernière vague vient de s'élancer, le Kenyan Denis Rutoh déboule déjà. Il coupe la ligne le premier, en signant un très joli temps, 29'20'', soit plus de 20km/h. Le gros du peloton arrive lui après 45 minutes d'effort. A l'arrivée, tous sont en nage et reprennent difficilement leur souffle et leurs esprits, allongés parfois sur le bitume. "C'est vraiment dur, surtout après le 7e kilomètre. Après, c'est au mental, et on se laisse porter par les autres concurrents et le public. Heureusement, il y a de la musique, et l'ambiance est vraiment géniale", confie l'un des participants, en montrant du doigt les centaines de Strasbourgeois derrière les barrières, venus assister à l'événement en spectateurs.Après le 7e kilomètre, c'est au mental
-Un participant au 10km des courses de Strasbourg-
Marche nordique et balade à rollers
Pendant ce temps, au milieu de l'aire de départ, les adeptes de la marche nordique et du roller attendent de pouvoir partir, la plupart juste pour une petite balade dans les rues de Strasbourg. "La course de rollers a existé jusqu'en 2008, on a ensuite arrêté de l'organiser. Il y a trois ans on a réintroduit le roller en proposant cette balade, mais sans chrono cette fois", relate la responsable de l'épreuve à laquelle ils sont une centaine à participer.Quelques minutes, plus tard, il est déjà midi, près de 2.000 coureurs sont à nouveau dans les starting-blocks pour l'ultime course du jour, le 5km. Cette fois, l'effort est plus court, mais beaucoup plus violent aussi paraît-il. "On est à fond tout du long sur un 5km. C'est rapide, et les jambes brûlent plus que sur un 10km", raconte un triathlète.
Certains courageux se sont même coltinés les trois épreuves de course à pied. Et dire que la fable prétend que rien ne sert de courir... "Courir au contraire, c'est un peu une drogue. Ça fait énormément de bien à la tête et au corps", conclut un participant, qui a déjà repris son ticket pour l'an prochain. Et vous?