Quatorze entreprises du Grand Est font partie des sociétés qui font la croissance française, selon un classement publié par Les Echos jeudi 8 février, en partenariat avec l'institut privé de statistiques sur internet Statista. Focus sur trois d'entre elles.
Elles sont en forme, économiquement, mais elles ne sont pas toutes connues. Et certaines cultivent même le secret. Sur les 500 entreprises "surdouées de la croissance" selon le classement des Echos et de l'institut Statista, quatorze sont situées dans le Grand Est.
Vite de l'air (Strasbourg)
C'est une agence de communication qui ne paie pas de mine. Un petit immeuble strasbourgeois discret, pas d'enseigne. Vite de l'air est spécialisée dans la dynamisation de marques, comme Pink Lady, Traiteur Schneider, ou le label Maroc pour des agrumes. Elle organise des campagnes de communication et des salons dans le monde entier. Elle est 96e au classement."Nous avons multiplié par cinq notre chiffre d'affaire en sept ans", explique Laetitia Conraud Bravo, directrice de l'agence, et on a la chance d'avoir pu créer des emplois puisqu'on a commencé à une personne et aujourd'hui nous sommes onze".
Dans le classement, 6 entreprises alsaciennes sont présentes, avec des taux de croissance entre 2013 et 2016 allant jusqu'à 512%.
Sica Sas (Rosières-aux-Salines)
Cette entreprise est très petite. Elle compte un salarié, son président, Franck Thomsen, depuis 2011 et sa création à Rosières-en-Salines dans la Meurthe-et-Moselle. Mais en janvier 2018, il a pu embaucher une salariée, et il espère pouvoir faire d'autres créations de postes. Ce qu'il vend, ce sont des services : il achète de l'acier à des fournisseurs principalement français, pour le revendre à des clients, surtout présent dans l'héxagone et sur l'Ile de la Réunion. Un acier d'entrée de gamme, qui sert ensuite à faire des armatures pour renforcer le béton, le fameux "béton armé".Et ça marche, ça marche même très bien puisque Sica est la championne du Grand Est en matière de croissance : elle arrive à la 19e place sur 500. "La croissance, ça ne veut rien dire, déplore Franck Thomsen, ce classement est trop basé sur le chiffre d'affaire". Il explique que son entreprise se porte bien, mais au vu des volumes achetés et vendus, "la marge est négligeable".
Industrialisation et développement (Richemont)
C'est une entreprise qui existe depuis 1988, à Richemont en Moselle, près de Gandrange. Elle est dans le secteur des "machines spéciales", comprenez la robotique industrielle, pour le secteur automobile principalement. En clair, elle ne construit rien. Elle se contente d'acheter différents robots pour créer une chaîne d'assemblage ou de montage adaptée à son client. "On vit caché, on travaille avec le bouche-à-oreille et ça fonctionne très bien", assure Francis Liodau, co-fondateur de l'entreprise et responsable du bureau d'études. "On ne court pas après les médailles, explique-t-il, et nous n'avons qu'un seul objectif : faire des bénéfices en fin d'année".Au départ, il y avait trois personnes, ils sont aujourd'hui 25. Leur principal client est un constructeur automobile japonais et grâce à ce client, l'entreprise mosellane a pu agrandir son réseau, en Asie, Amérique, Roumanie, République tchèque et Angleterre.