Jeudi 7 mai, les conseillers de l’Eurométropole seront dans l’hémicycle, pour une toute petite partie d’entre eux, ou devant leur écran d’ordinateur, pour la majorité. Tous participeront au premier conseil consacré au déconfinement prévu, en principe, le 11 mai.
Dans la matinée du jeudi 7 mai, quelques conseillers de l’Eurométropole de Strasbourg prendront place pour un conseil consacré à la sortie du confinement, a priori prévu pour lundi prochain, le 11 mai. Les autres conseillers seront en direct de chez eux, devant leur ordinateur. Mais la participation devrait être forte parce que tous le savent : la collectivité alsacienne laissera des plumes dans cette crise sanitaire.
"Fort heureusement, tient à souligner Robert Herrmann président de l’Eurométropole de Strasbourg, les finances étaient saines avant le début de la crise". Le coût de la suspension des activités économiques est difficile à évaluer pour l’instant. Entre les nombreux manques à gagner, comme la taxe de séjour qui rapporte habituellement 5 millions d’euros par an, et les dépenses supplémentaires, l’Eurométropole paiera elle aussi un tribut assez lourd.
Néanmoins ses dirigeants n’oublient pas les entreprises situées sur son territoire. C’est pourquoi elle participe au Fonds Régional de Résistance. Ce fonds a pour objectif d’aider les petites entreprises (10 salariés et moins) et les associations à l’aide d’une avance remboursable. "Nous avons déjà reçu une vingtaine de dossiers éligibles", annonce Catherine Trautmann, vice-présidente de l’Eurométropole chargée du développement économique. Cette participation au fonds se monte à près d’un million d’euros, soit 2 euros par habitant.
L’Eurométropole veut également agir avec des mesures simples et concrètes. Elle a par exemple décidé de payer à 20 jours les entreprises qui travaillent pour elle. Histoire que la trésorerie de ces partenaires se renflouent le plus vite possible. Une prouesse puisque cela réduit presque de moitié le temps de paiement !
"Favorable au port du masque "
L’autre mesure très importante de ce conseil porte évidemment sur les masques. Ces masques pour lesquels la collectivité s’est battue et qu’elle a commandés très en amont. Malgré cette volonté, les masques ne seront pas sur les visages des habitants le 11 mai prochain et Robert Herrmann le regrette. Une première moitié arrivera jeudi 7 et sera déposée à la poste le 11 mai, ce qui signifie une distribution dans les boîtes aux lettres le 11 ou le 12 mai.Pour les communes de Strasbourg et Schiltigheim. Pour les autres communes de la métropole et notamment celles qui ont choisi le porte à porte, "le masque pourrait même arriver dès ce dimanche ou lundi" selon Pierre Laplane, le directeur générale des services de l’Eurometropole. Le reste de masques devrait arriver la semaine suivante. Selon le même protocole.
Ce premier masque est financé pour moitié par l’Eurométropole et pour l’autre moitié par la commune. Un second masque, payé par le département du Bas-Rhin, devrait arriver à la fin du mois de mai. Les deux seront lavables une trentaine de fois. "Et mieux vaut s’habituer au port du masque, explique Robert Herrmann, parce que nous allons devoir le porter dans les commerces, les transports et globalement l’espace public !". Et le président de rappeler qu’il y est très favorable pour la sécurité de tous.
Davantage de pistes cyclables ?
Enfin, l’Eurométropole participe à la mise en place d’un certain nombre de mesures en tant que partenaire. Elles concernent la scolarité ou les transports par exemple. Il peut également s’agir de pistes cyclables réclamées par des associations locales ou nationales, notamment au moyen de pétitions. Pour Robert Herrmann, il faut être prudent et bien étudier les dossiers avant de se lancer dans des projets transitoires."Il est peut-être plus intéressant de mettre davantage d’argent en concevant tout de suite des solutions pérennes". En effet, certains tronçons sont objectivement des tronçons manquants dans la continuité des tracés. Et le président de rappeler que l’actuelle assemblée est amenée à changer dans les semaines ou les mois qui viennent. "Essayons de bien gérer les choses parce que notre mandat finira par s’arrêter !", a-t-il conclu.