Pourquoi un tel afflux de chatons ?
"Cette explosion est liée à la période de déconfinement. Pendant la période de confinement, nous n’avons fait que très peu d’entrées d’animaux, que ce soient des chiens ou des chats. Et la fourrière fonctionnait en temps très réduits, elle ne récupérait pas les animaux en divagation, dont les chats, et il s’avère que c’est une période très propice pour mettre bas. Nous recueillons maintenant les bébés de ces mamans, sachant que les vétérinaires n’avaient pas vraiment le droit de faire des actes dits de confort, stérilisation ou castration. On a constaté une décrue des abandons sur la période mars/avril. Depuis juin, on remonte considérablement, en juillet, on a quasiment doublé le nombre de chats."Y a-t-il eu plus de bébés que les années passées ?
"Non, il n’y en a pas eu plus. Mais les autres années, beaucoup de campagnes de stérilisation étaient organisées en période printanière, juste avant les chaleurs des chattes, de façon à limiter justement le fait qu'elles puissent avoir des petits ultérieurement. Ce n'était pas le cas cette année. On avait pas le droit et les gens ne sortaient pas de chez eux. Ils se sont retrouvés démunis et ont attendu que le confinement se lève."
Sophie Rigolet fait partie de la dizaine de salariés que compte la SPA de Strasbourg
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© Noémie Gaschy/France Télévisions
Quelles solutions préconisez-vous ?
"Déjà que les gens qui ont des chats, ou qui en nourrissent dans leur jardin, pensent à les stériliser ou les castrer, ce qui éviterait les naissances intempestives, puisqu’une chatte peut faire trois portées dans l’année. Il faudrait aussi que les villes et communes prennent en charge leur population animale, parce que ça fait partie de leur environnement, qu’il y a des associations qui peuvent aider en ce sens. Et vraiment sensibiliser tout un chacun, qu’une chatte ça fait plein de bébés, jusqu’à 18 par an."
150 chats attendent une famille au refuge
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© Noémie Gaschy/France Télévisions