Jusqu'au jeudi 31 décembre, le collectif de photographes 40000eyes, de Rosheim (Bas-Rhin), cherche à réunir 40.000 portraits de personnes masquées. Toutes les contributions sont les bienvenues, à tout âge et sur toute la planète.
C'est un véritable défi photographique que s'est lancé le collectif 40000eyes. Il veut réunir, avant le 31 décembre, une série de 40.000 portraits de personnes masquées. Qu'importe l'âge ou le lieu de résidence. Les plus beaux clichés sont diffusés sur Facebook et sur Instagram, en attendant le montage du projet final.
Derrière le collectif, on trouve Marc Barthel, épaulé par Sébastien Denaes. Le premier vend des alarmes en ligne en partenariat avec Hager, à Obernai; le second est responsable régional chez l'entreprise frigorifique Le Petit Forestier. Mais ce sont surtout des photographes amateurs, officiant au Photo-Club de Rosheim (Bas-Rhin, voir sur la carte ci-dessous). Marc en est le président depuis 2019, et il a répondu aux questions de France 3 Alsace.
D'où est venue l'idée ?
"Pendant le premier confinement, on a eu l'idée de réaliser un patchwork avec 150 photographies de volets fermés à Rosheim. Fermés à cause du confinement. Ce sont des volets colorés [visible dans la publication Facebook ci-dessous; ndlr].""En continuité, on a voulu faire quelque chose d'un peu plus grandiose pendant ce second confinement. On veut une image en mosaïque qui exprime la joie et la liberté à partir de portraits de 40.000 personnes masquées. Ce sera de l'art : à chacun d'y voir ce qu'il veut selon son état d'esprit."
Pourquoi autant ?
"Ça vient d'un calcul. Si on imprime et expose - à Strasbourg - une image géante de 3 mètres sur 2 mètres, constituée de 200 colonnes et 200 lignes de photos, on en a 40.000. Ainsi, elles sont assez grandes pour être visibles, tout en ayant une résolution suffisante pour l'image géante. Ce qu'elle représentera est encore en réflexion. Ça pourrait être une colombe... non, en fait. Vous aurez la surprise."Qui peut participer ?
"Depuis novembre, on a récolté 5.000 photos. On espère que ça va s'accélérer, mais on a réalisé qu'on ne pourrait pas faire 40.000 portraits seulement à deux. On a nos activités professionnelles respectives, il y a le confinement... On a décidé de passer par les réseaux sociaux pour toucher tout le monde. Le monde entier, à Berlin, par exemple : être moins centré sur l'Alsace." Un exemple pas choisi au hasard : Berlin est une ville-symbole de liberté."On ne fait aucune sélection. On peut nous envoyer un portrait via nos réseaux sociaux, ou notre site. Idéalement au format paysage et en plan serré, évidemment avec un masque, de préférence avec une seule personne devant l'objectif." Même si des exceptions existent. Par exemple, le portrait de deux femmes récemment pacsées. Dont on devine l'amour malgré le masque (voir la publication Facebook ci-dessous).