Le député LREM de la 3e circonscription du Bas-Rhin, Bruno Studer, a organisé une première réunion de travail à l'Assemblée nationale consacrée au problème des punaises de lit.
"Quand je rencontre les habitants de ma circonscription, ils sont nombreux à me parler du problème des punaises de lit comme d'un fléau. Et quand les concitoyens emploient le terme de "fléau", je trouve nécessaire que la puissance publique s'empare du sujet" explique Bruno Studer. C'est parce qu'il a été sollicité à plusieurs reprises par des concitoyens, des élus, des bailleurs sociaux que le député bas-rhinois a décidé de s'attaquer au problème.
- Bruno Studer, député LREM du bas-RhinFace à une infestation, les gens se sentent démunis, n’osent pas en parler par peur d’être stigmatisés, alors que ce n’est absolument pas une question de propreté : tout le monde peut être victime des punaises de lit. On en trouve même dans des hôtels de luxe
Ainsi il a organisé une première réunion de travail à l'Assemblée nationale réunissant des représentants de ministères et une dizaine de députés. L'occasion de prendre la mesure du phénomène : les professionnels du secteur de la désinfection estiment qu’au moins 400.000 sites ont été infestés en 2018 en France, en augmentation de 100% par rapport à 2016. " Le phénomène existait déjà dans les années 30, mais à l'époque on parvenait à éliminer les punaises grâce à un pesticide très puissant, le DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane), interdit depuis les années 70, explique Bruno Studer. A la faveur des mobilités internationales qui se sont développées ces dernières décennies, la prolifération désormais explose." Et le président des commissions éducation et culture à l'Assemblée nationale de s'inquiéter de potentielles fermetures d'écoles ou de cinéma en cas de contamination.
Une loi contre les punaises de lit ?
Le député du Bas-Rhin a déjà présenté une dizaine de propositions au cabinet du ministre chargé de la Ville et du Logement. La principale d'entre elles vise à clarifier la responsabilité de la prise en charge financière du traitement de l’infestation : en clair, en cas de désinfection - très contraignante et très chère -, qui du propriétaire ou du locataire doit payer ?Le député propose aussi à la création d’un droit d’accès pour les propriétaires afin de pouvoir procéder au traitement. "C'est arrivé sur ma circonscription, raconte-t-il. Un bailleur voulait faire traiter son immeuble, il n'a finalement pas pu le faire parce que l'un des résidents a refusé l'accès à son appartement. Il faut faire disparaître ce genre de freins."
Parmi les autres pistes de réflexion, la création d’une plateforme nationale de signalement.