Le procureur de Strasbourg a classé sans suite la plainte déposée en juin 2017 par Anticor à l'encontre de la députée Martine Wonner (LREM, Bas-Rhin). La députée a bien "mené une campagne (...) en s'abstenant de demander une autorisation à la CPAM", mais il ne s'agit pas d'une infraction pénale.
La députée LREM Martine Wonner a donc bien fait campagne tout en étant en arrêt maladie, mais cela ne constitue pas une infraction pénale car il n'y a pas eu de "manoeuvres frauduleuses" ni d'"activité rémunérée" selon le procureur de la République du tribunal de Strasbourg. Martine Wonner était au moment des faits en arrêt de ses fonctions de directrice médicale au sein du groupe Sinoué, en région parisienne.
Le procureur a donc classé le dossier sans suite. Seule suite légale encore possible à ce dossier : une éventuelle action au civil si la Cpam décide d'exiger le remboursement des indemnités versées indûment. Martine Wonner, contactée par rue89Strasbourg, explique notamment: "J'étais bien en arrêt maladie et la campagne présidentielle m'a aidée à aller mieux à ce moment-là. Dès que j'ai su que j'étais investie, j'ai demandé à mettre fin à mon arrêt. Je n'ai pas fait campagne sur le dos de l'assurance maladie".