Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg, a tenu une conférence de presse ce lundi 28 octobre à 16h30, cinq jours après la découverte du corps de Sophie le Tan dans une forêt à Grendelbruch.
L'ADN a parlé et confirmé une avancée décisive dans l'affaire Sophie Le Tan : le corps démembré, retrouvé mercredi dans une forêt d'Alsace, est bien celui de l'étudiante disparue depuis septembre 2018, que Jean-Marc Reiser est suspecté d'avoir assassinée. Des ossements ont été découverts mercredi 23 octobre par un gendarme lors d'une promenade en forêt dans le secteur de Rosheim et Grendelbruch (Bas-Rhin), à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Strasbourg. Les analyses ADN réalisée ont révélé qu'il s'agit du corps de l'étudiante disparue depuis le 7 septembre 2018, alors qu'elle allait visiter seule un appartement à Schiltigheim.
Ce lundi 28 octobre à 16h30, Yolande Renzi, la procureure de Strasbourg a tenu une conférence de presse pour faire le point sur les derniers éléments de l'enquête.
L'unique suspect, Jean-Marc Reiser, 59 ans, qui avait posté l'annonce immobilière à laquelle l'étudiante avait répondu, a été arrêté quelques jours plus tard. Déjà condamné pour viols et acquitté au bénéfice du doute pour la disparition d'une jeune femme dans les années 1980, il a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration dans cette affaire.
En dépit de traces du sang de Sophie Le Tan retrouvées chez lui, notamment sur des vêtements et une scie, le suspect avait une fois encore clamé son innocence lors de sa dernière audition, le 5 octobre, devant une juge d'instruction. Il avait affirmé qu'il aurait soigné la jeune femme, blessée à la main, avant qu'elle ne quitte son domicile. "Il n'a pas varié du tout sa position par rapport aux charges factuelles et à son implication dans cette histoire malheureuse", a dit samedi Francis Metzger, un des avocats de Jean-Marc Reiser. Selon Me Metzger, "un nouvel interrogatoire" pourrait être organisé dans les prochaines semaines.