"Dix heures d'attente, c'est la catastrophe" : les urgences du Nouvel hôpital civil de Strasbourg à nouveau saturées

Le service des urgences du Nouvel hôpital civil à Strasbourg a connu une nouvelle nuit d'enfer entre le lundi 6 novembre et ce mardi 7 novembre. Avec un taux d'occupation avoisinant les 210% qui est loin d'être résorbé ce mardi matin, "la situation est catastrophique pour les patients et le personnel", déplorent les représentants syndicaux.

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Une nouvelle nuit d'enfer. Une nouvelle impasse. Les urgences du Nouvel hôpital civil sont totalement saturées, ce mardi 7 novembre. À 8 heures, le taux d'occupation des lits était encore de 180%, explique Christian Prud'homme, secrétaire général Force Ouvrière aux hôpitaux universitaires de Strasbourg. Mais la nuit a été encore plus agitée.

Au point, que les véhicules de secours, pompiers, ambulances ont dû patienter à l'extérieur durant plusieurs heures. "Au plus fort de la nuit, 14 véhicules de secours attendaient sur le parking des urgences pour déposer les patients".

La situation ne fait qu'empirer depuis deux semaines. "C'est peut-être l'arrivée de l'hiver avec ses pathologies, et encore, il ne fait pas encore très froid. Le service est déjà à bout". Ce n'est pas la première fois. Depuis des mois, le personnel alerte : les lits, les bras manquent. Et les patients pâtissent de cette situation catastrophique.

Un constat confirmé par Nicolas Siebenschuh, PDG de Jussieu Secours Grand Est. "Lundi (6 novembre), il y a eu un triste record de 12 heures d'attente pour une dame de plus de 80 ans, que l'on a pris en charge aux alentours de 15 heures et qu'on a pu déposer qu'à 3h30 du matin. Pendant tout ce temps, la patiente était sur le brancard dans l'ambulance. Avec les deux ambulanciers immobilisés dans le sas d'urgence. Cette situation, on la voit fréquemment, ça impacte toute la chaîne de soins puisque cette ambulance qui est immobilisée pendant 12 heures n'est évidemment pas au service de la population pour les autres patients qui sont parfois en situation d'urgence vitale."

Un droit d'alerte déposé

"Comment prendre en charge correctement et dignement ces patients ?, s'interroge Christian Prud'homme. "Faute de brancards, des patients ont attendu sur des chaises alors que leurs pathologies nécessitent une position allongée. Ça aurait pu se finir en drame humain."

Le personnel et les syndicats qui attendent à présent que la direction générale des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg reconnaisse les difficultés rencontrées par le service, et prennent ses responsabilités. "Il faut des moyens, et en urgence !" Un droit d'alerte a été déposé. Comme à chaque fois que la situation devenait critique. "Nous en avons déposé des dizaines. Nous avons tenté de discuter avec la direction, rien n'a changé", déplore le représentant syndical.

Contactée, la direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, n'a pas souhaité, à ce stade, commenter ce nouvel épisode. 

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