Bas-Rhin : les salariés de l’usine Knorr mobilisés contre la fermeture de leur usine de Duppigheim

Ce jeudi 8 avril 2021, les salariés de l’entreprise Knorr de Duppigheim, spécialisée dans la production de soupes industrielles, se mobilisent pour protester contre la fermeture programmée de leur usine en septembre prochain. 261 emplois sont concernés. 

Ils sont en colère et ils veulent le faire savoir. Ce jeudi 8 avril 2021, les salariés de l’entreprise Knorr de Duppigheim sont sur le pont pour alerter l’opinion publique sur le sort qui leur est réservé.

Dès 7h, symboliquement, c’est par des croix accrochés aux clôtures que les suppressions d’emplois ont été représentées.  Un cercueil a également été installé devant l’une des portes d’entrée de l’entreprise.  

Le 25 mars dernier, leur direction avait annoncé la fin d’activité du site spécialisé dans la production de soupes et de sauces déshydratées d’ici à la fin de l’année. Le groupe Unilever évoquait lors dans un communiqué "un projet d'évolution de sa production de soupes en France, face au déclin structurel des ventes de soupes industrielles depuis 10 ans". L'outil industriel n'est actuellement utilisé qu'à "seulement 40% de ses capacités", avait-il encore indiqué. L’usine alsacienne, qui compte 261 personnes, ne serait donc plus assez rentable. "Faux" s’indigne Pierre Kreder, délégué CFDT.  "Nous avons des couples qui vont perdre leur emploi. Quand on vous explique qu’on ferme sans avancer de solutions, c’est révoltant. Il s’agit plutôt d’une délocalisation maquillée".

Les actions coups de poing de ce jeudi matin ont été menées juste avant la tenue d’un Comité social et économique extraordinaire qui devrait durer une partie de la journée. Une première réunion cruciale entre direction et instances syndicales, "qui ouvre et acte de manière officielle la fermeture", avance le syndicaliste.  

70 reclassements dans le Grand Est

Pour l’heure, un dispositif de transition professionnelle renforcé est prévu pour les 261 salariés du site. 70 postes seront proposés chez Unilever dans le quart Est de la France au sein des usines de Chevigny en Côte-d’Or, Saint-Dizier en Haute-Marne et Compiègne dans l’Oise. "C’est de la poudre aux yeux", rétorque ce dernier. "Dans les usines sœurs, on sait très bien qu’il n’y a pas 70 emplois. S’il y en a 40 c’est un maximum. Et de toute façon, ce n’est pas de nature à masquer 261 pertes d’emplois".

Le groupe serait également en recherche de projets de reprise. Selon les syndicats, une vingtaine de repreneurs potentiels auraient visité le site de Duppigheim depuis 2019, sans toutefois se montrer intéressés.

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