Erasmus : 5 millions de bénéficiaires en 30 ans

En 30 ans d'existence, le programme Erasmus, qui permet à des jeunes de partir à l'étranger poursuivre leurs études, n'a cessé de changer pour toucher un public de plus en plus large. Reportage sur le campus de Strasbourg avec Yulia et Tiffany, deux étudiantes qui ont participé à l'aventure.

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Yulia a posé ses valises en Alsace fin août. Cette étudiante russe est habituée à plier bagages. Après avoir effectué ses premières années d’études supérieures à Oulu, en Finlande, la jeune femme de 20 ans a choisi Strasbourg pour son Erasmus. Logique pour cette polyglotte qui maîtrise cinq langues et étudie l’allemand.

Ici, je peux améliorer le français et l’allemand en même temps. La fac en Finlande est plus moderne (…) En France, tu te sens à la maison, c’est plus facile de faire connaissance avec les gens. 


Avec un bémol tout de même : le financement de son échange. Sa bourse Erasmus, 2 400 euros pour l’année, ne lui suffit pas pour vivre. Et pour l’instant, impossible de trouver un petit job pour compléter ses revenus.

En Russie, c’est beaucoup plus facile de trouver, dans le domaine de la restauration par exemple. 


Côté français, 1 000 étudiants strasbourgeois partent chaque année avec le programme d’échange européen. L’université, la plus attractive de France en nombre d'étudiants accueillis, investit chaque année un million d’euros dans le programme Erasmus. Parmi les destinations les plus prisées : l’Angleterre et l’Allemagne.

Tiffany est partie un an vivre à l’anglaise, à Birmingham. Une parenthèse pour l’étudiante en troisième année de droit  à l’époque. En colocation avec sept étudiants en échange comme elle, la jeune femme de 21 ans en profite pour sillonner l’Angleterre, faire des rencontres mais aussi souffler et prendre le temps de réfléchir à son orientation.

Le système anglais est moins stricte, les profs beaucoup plus abordables, ils sont à l’écoute.


Une plus-value dans le parcours de Tiffany, bien décidée à poursuivre en droit des affaires. Avec, toutefois, une ombre au tableau pour d’autres étudiants moins déterminés : le risque de décrochage au retour.
En 30 ans d'existence, le programme Erasmus, qui permet à des jeunes de partir à l'étranger poursuivre leurs études, n'a cessé de changer pour toucher un public de plus en plus large. Reportage sur le campus de Strasbourg avec Ylia et Tiffany.

NAISSANCE ET ÉVOLUTION
Le 15 juin 1987, adopté par le Conseil des ministres de l'Éducation européens, le programme Erasmus est lancé avec 11 pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) avant de s'étendre, au fil des ans, à 33 pays participants et 169 autres pays partenaires dans le monde, comme la Suisse ou la Turquie. En 2014, le programme devient Erasmus+

LES TOPS
Au niveau européen, l'Espagne reste la destination phare pour les étudiants étrangers et le premier pays en nombre d'élèves envoyés chez ses partenaires européens. "Le coût de la vie peu élevé et le beau temps" expliquent ce succès, selon le porte-parole d'Erasmus+, Lucas Chevalier. En France, si on regarde le nombre d'étudiants qui partent par rapport au nombre total d'étudiants inscrits sur un campus, on note que l'université de Savoie est au sommet (2,7% de départs en 2012-2013), suivie de l'université de Grenoble (2,13% sur la même période).

PUBLICS
Au cours de l'année universitaire de lancement, en 1987-1988, 3.244 étudiants ont pu bénéficier d'un échange universitaire. Trente ans plus tard, on estime que plus de 5 millions de personnes ont pu profiter du programme, dont 3,3 millions d'étudiants. Le public visé par Erasmus+ s'est en effet sans cesse élargi. Aujourd'hui, il touche aussi des élèves du primaire, du secondaire, des lycées professionnels, des apprentis, des demandeurs d'emploi, entre autres.

BUDGET
Sur la période 2014-2020, le programme bénéficie d'un budget de près de 16,4 milliards d'euros. Toutefois, les besoins sont de plus en plus importants et l'Europe doit augmenter ses aides pour poursuivre le programme et permettre au plus grand nombre de partir.

ENJEUX
Le programme Erasmus+ couvrant la période 2014-2020 est actuellement renégocié à mi-parcours en vue de la préparation du prochain, qui devra nécessairement apporter des réponses après le vote britannique sur le Brexit.

Globalement, la question du financement des échanges et du coût des frais d'inscription se pose avec acuité. Les enjeux sont multiples: poursuivre les projets de mobilité et les élargir, favoriser les partenariats (entre les universités et avec les entreprises) et financer des projets européens.


L'université lance un appel :

Erasmus fêtera ses 30 ans en octobre prochain et l'Université de Strasbourg recherche dès à présent à entrer en contact avec les premiers étudiants qui ont bénéficié de ce programme. Il faut contacter lucie.gonin@unistra.fr si vous êtes concerné.
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