Carmen Vetter est la marraine de la 9e édition de la Strasbourgeoise, cette course de 5 kilomètres - le 7 octobre 2018 - dans les rues de la capitale alsacienne et devenue emblème de la lutte contre le cancer du sein. Atteinte depuis six ans par ce fléau, Carmen, 46 ans, témoigne.
"Chacun doit trouver son équilibre, être en accord avec son corps et son esprit", Carmen Vetter, 46 ans, sait de quoi elle parle, atteinte d'un cancer du sein multi-récidiviste depuis six longues années. Opérations, traitements, cette Strasbourgeoise a tout traversé, sans perdre visiblement son inaltérable sourire. "Je parle aisément de la maladie, de la perte des cheveux, qui n'est d'ailleurs pas obligatoire, ça dépend du traitement. Alors quand les organisateurs de la Strasbourgeoise (course de 5 kilomètres dans les rues de Strasbourg au profit de la lutte contre le cancer du sein, NDLR) m'ont contactée, j'ai hésité puis je me suis lancée, j'ai notamment accepté pour les femmes qui, comme moi, galèrent avec cette maladie. Il faut la démystifier, je ferai de mon mieux en tant que marraine pour faire passer ce message".Course ou marche?
Carmen Vetter participera donc à la marche, comme elle le fait depuis 2012. Deux options sont en effet proposées à toutes celles qui voudraient tenter l'aventure : 5 kilomètres de marche ou 5 kilomètres de course.Top départ le 7 octobre 2018 à 9h30 pour la course et à 9h50 pour la marche. 12 000 dossards sont disponibles. Et un parcours quasi inchangé dans les belles rues de la ville.
La plupart des participants seront bien sûr comme chaque année des participantes, 80.000 depuis la première édition en 2010. Avec souvent une bonne raison d'être là, touchées de près ou de loin par le cancer.
Quand Carmen Vetter a su qu'elle était malade, elle n'avait pas 40 ans. C'était en février 2012. "J'ai senti une grosseur en prenant ma douche et là tout s'est enchaîné très vite. Echographies, mammographies, biopsie, puis les traitements. Le sport c'est bien sûr salutaire pour faire face à l'agressivité des traitements mais on est parfois fatigué, l'envie manque. Le plus important, c'est de trouver son équilibre : sortir de chez soi, faire du vélo, aller sur le marché, c'est déjà une activité physique."
Balade en canoë
D'ailleurs pour varier les plaisirs, cette 9e édition propose aussi une balade en canoë sur l'Ill le 6 octobre, soit la veille de la course. 300 places disponibles. Une course solidaire
La Strasbourgeoise, vous l'avez compris, c'est une course solidaire dont une partie des bénéfices est reversée à la lutte contre le cancer du sein. 280.000 euros récoltés depuis 2010. En 2017, l'argent donné à l'Institut de Recherche du Cancer strasbourgeois a permis de financer les recherches dans l'analyse génétique constitutionnelle de la maladie et dans l'organisation d'activités physiques adaptées. Aujourd'hui, 95% des cancers du sein sont soignés contre 5% il y a 30 ans.