"Tous à Strasbourg le 27 avril!": le message est relayé sur les réseaux sociaux des gilets jaunes de la France entière, et même au-delà, depuis plus de huit jours. La capitale européenne servira donc de lieu de rassemblement national de ce 24e samedi de mobilisation. Les autorités s'y préparent.
Combien seront-ils? Nul ne le sait évidemment mais il y a fort à parier que l'intervention de ce jeudi 25 avril d'Emmanuel Macron n'aura pas suffit à éteindre le mouvement. Ils seront sans doute des milliers à converger vers la capitale européenne ce samedi 27 avril pour la 24e journée de mobilisation des gilets jaunes de France et d'ailleurs.
Leur appel à la mobilisation circule depuis une semaine sur les réseaux sociaux, traduit en allemand et en anglais. Leur objectif: rassembler au-delà des frontières afin de donner une envergure européenne à ce 24e samedi de mobilisation.
Inquiétudes des commerçants, interdiction de certains secteurs
Depuis le début du mouvement en novembre dernier, chaque samedi de mobilisation est émaillé de violences et de dégradations dans les villes ou les quartier traversés par ces manifestations de gilets jaunes, auxquelles s'agrègent des casseurs, uniquement venus pour détruire et saccager. On comprend facilement l'inquiétude des commerçants du centre-ville de Strasbourg qui craignent pour leurs vitrines et leurs boutiques.
Les commerçants redoutent la casse de leur outil de travail, c'est-à-dire leurs vitrines
- Gwen Bauer, président de l'association des commerçants des Vitrines de Strasbourg -
La Ville de Strasbourg a décidé d'interdire toutes les animations festives prévues ce samedi 27 avril en centre-ville.
Les brocantes n'auront pas lieu . Il est inutile de prendre des risques en cas de débordements.
- Robert Herrmann, adjoint au maire en charge de la sécurité, président de l'Eurométropole -
La Ville et la préfecture du Bas-Rhin ont mis en place un dispositif de sécurité. Trois zones seront interdites ce samedi 27 avril: la place et le parvis de la gare, une partie de la grande île avec ses ponts et passerelles d'accès, sans oublier le quartier des institutions européennes, annoncé comme la cible des manifestants.
Mieux vaut prévenir
La manifestation n'a pas été déclarée auprès de l'autorité préfectorale. Dans un communiqué, Jean-Luc Marx, le préfet du Bas-Rhin, rappelle que les organisateurs d'une manifestation interdite sont passibles de 7.500 euros d'amende et de 6 mois d'emprisonnement. Les participants risquent une amende de quatrième classe. Montant: 135 euros.