Il parcourt 1376 km à vélo en reliant les plages du Débarquement à Strasbourg en hommage à son père

En juillet, Jean-Michel Daron s'est lancé dans un périple à vélo, en mémoire de son père qui a servi dans la 2ème division blindée du Général Leclerc en 1944. Son parcours reliait Utah Beach en Normandie à Strasbourg.

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"Je me suis toujours demandé ce que j'aurais fait à sa place pendant la guerre." Jean-Michel Daron a voulu trouver la réponse à cette question en effectuant un périple à vélo cet été. Son objectif était de rendre hommage à Michel Daron, son père, mort en 1982. Ce dernier avait été mobilisé au sein de la 2ème division blindée lors de la Seconde guerre mondiale 

L'idée lui est venue en 2019. Alors que les 75 ans de la fin de cette guerre allaient être célébrés, ce Vichyssois de 67 ans s'est lancé dans le projet fou de retracer le parcours qu'ont effectué les Alliés pour libérer la France en 1944. Mais la pandémie de Covid-19 a retardé son programme. "Nous avons été confinés et je n'ai malheureusement pas pu partir sur les routes", déplore-t-il.

Le sexagénaire s'est donc projeté en 2022 : "Cette année marque les 40 ans de la disparition de mon père. J'ai décidé d'entreprendre ce voyage à vélo et de partir d'Utah Beach en Normandie pour rejoindre Strasbourg." Un périple de 1.376 km pour cet ancien passionné de randonnée et de montagne, qui a dû se mettre au vélo il y a 5 ans à cause d'un problème au tendon d'Achille. 

Le 18 juillet, Jean-Michel débute son aventure sur les plages du Débarquement. Il quitte Utah Beach et passe neuf jours sur son vélo en direction de Paris, qui avait été repris des mains des Allemands dès le 19 août 1944. 

Le 27 juillet, il arrive au pied du monument-mémorial commémorant le Général Leclerc, qui a participé à la libération de la ville à la tête de la 2ème division blindée. Le cycliste est accueilli par l'association de la Maison des Anciens de la 2ème Division Blindée dont il est membre. Sylvie Zaidman, directrice du musée de la Libération de Paris - musée du général-Leclerc - musée Jean-Moulin, est aussi présente pour l'occasion.

Le pont de Kehl comme point d'arrivée

Jean-Michel Daron met ensuite son circuit en pause, pour profiter de ses petits-enfants durant les vacances d'été. Cette première étape a été difficile à cause des vagues de chaleur successives qu'a connues le pays : "Je partais chaque matin aux alentours de 6h et j'essayais d'arriver à mes points d'étape avant 14h, pour ne pas avoir le soleil de l'après-midi", explique-t-il. "Je faisais tamponner ma carte de route par les mairies, hôtels ou restaurants dans lesquels je m'arrêtais.

L'étape la plus marquante reste celle d'Andelot jusqu'à Dompaire qui est chargée d'Histoire

Jean-Michel Daron, 67 ans.

Avec, en tête, toujours cette question de savoir ce qu'il aurait fait durant la guerre, il reprend son vélo et continue son circuit dès le 18 septembre. "L'étape la plus marquante reste celle d'Andelot jusqu'à Dompaire, qui est chargée d'Histoire. C'était la plus longue, avec 92km à parcourir", relate-t-il. Il termine son expédition à Strasbourg après 8 jours d'étapes. La capitale alsacienne, elle, avait été libérée le 23 novembre 1944. 

Son point d'arrivée : le pont de Kehl qui surplombe le Rhin, un symbole de la réconciliation entre la France et l'Allemagne. Il y parvient, à la force de ses jambes, le 25 septembre à 11h29 : "J'étais ému en arrivant là-bas, le Rhin m'a accueilli, j'en ai eu des frissons", confie Jean-Marc Daron.

A la fin de son périple, il conclut qu'il n'arrivera jamais à "savoir ce qu'il aurait fait à la place de son père durant cette guerre." Jean-Michel estime qu'il faut désormais "être vertueux", et ne plus se comparer aux personnes qui ont vécu la Seconde guerre mondiale. Car l'époque n'est plus la même. 

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