"J'ai enfin trouvé le courage de porter plainte" : l'affaire Gisèle Pelicot libère la parole des victimes de violences sexuelles

Ce samedi 14 septembre, des milliers de personnes se réunissaient dans toute la France pour montrer leur soutien à Gisèle Pelicot. Sur la place Kléber à Strasbourg, un mégaphone était à la disposition des personnes présentes. Plusieurs victimes ont pris la parole.

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Au centre de la place, un mégaphone. Ce samedi 14 septembre, la place Kléber est devenue un lieu d'expression et d'écoute à Strasbourg. Alors que plusieurs dizaines de villes organisaient des mobilisations en soutien à Gisèle Pelicot, chacune et chacun était invité à parler librement.

Chacun peut faire porter sa voix, s'exprimer, vider son sac et sa rage.

Une participante à la mobilisation de soutien à Gisèle Pelicot

En pleurs, plusieurs victimes de violences sexuelles prennent la parole. L'une d'elles s'empare du microphone, la voix tremblante : “C’est triste qu’il faille un procès aussi horrible pour que 14 ans après je trouve enfin le courage d’aller à la police et porter plainte." Une autre raconte : “Pendant un an, j’ai vécu une agression sexuelle de la part de mon meilleur ami… J’en ai jamais parlé avec autant de monde."

En France, plus de la moitié des femmes ont été victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle au moins une fois dans leur vie. Plus de 200 000 viols ou tentatives de viols ont lieu chaque année en France. 

“Nous en 2024 on est encore là pour se réunir et dire la même chose. Ça s’arrête quand ?!" Le procès de Gisèle Pelicot fait remonter la colère de nombreuses femmes quant au traitement politique et judiciaire des violences sexuelles.

"Le cas de Gisèle Pelicot est le cas extrême d'une violence patriarcale terrible"

Dans l'affaire Mazan, plus de 50 hommes sont accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot à son insu. "En tant que femme, c'est la peur qu'on ressent toutes, explique une personne présente à la manifestation. On a du mal à faire confiance aux hommes." 

Ceux qui étaient présents ce samedi se veulent comme des alliés de cette lutte contre les violences sexistes. “Ma présence ici c’est pour montrer notre volonté de faire changer les choses” explique l'un d'eux. Un autre nous confie que chaque personne, quel que soit son genre, doit participer à ce grand mouvement qui traverse le pays. “À partir du moment où tu as une sœur, une mère ou une nièce, tu ne peux que te sentir concerné. Il y a une souffrance qui est complètement inimaginable."

Les contacts utiles pour les victimes ou témoins d'agressions sexuelles

Si vous habitez l'Alsace et que vous êtes victime ou témoin d'agressions sexuelles, voici les numéros et contacts dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. (Source : noustoutes.org)

Où que vous soyez, vous pouvez donner l'alerte dans une pharmacie qui contactera tout de suite les forces de l'ordre. En cas d’urgence, appelez le 17 ou, si vous ne pouvez pas parler, envoyez un SMS au 114. 

67 - Bas-Rhin - Strasbourg

Dans le Bas-Rhin, voici les commissariats dans lesquels sont présents des intervenants sociaux spécialisés dans la prise en charge des victimes de violences.

Strasbourg, secteur Police : 03 90 23 16 79

Strasbourg, secteur Gendarmerie : 03 88 37 52 16

Pour les femmes victimes de violences, vous pouvez appeler le 3919 (lundi au samedi, de 9h à 19h) ou contacter :

SOS femmes solidarité 67, disponible au 03 88 24 06 06

CIDFF

Planning Familial 

68 - Haut-Rhin - Colmar

Dans le Haut-Rhin, voici les commissariats dans lesquels sont présents des intervenants sociaux spécialisés dans la prise en charge des victimes de violences. 

Mulhouse/Colmar, secteur Police : 03 89 56 88 81

Pour les femmes victimes de violences, vous pouvez appeler le 3919 (lundi au samedi, de 9h à 19h) ou contacter :

Solidarité femmes 68, disponible au 03 89 70 02 21

CIDFF

Planning Familial

Enfants victimes de violences

Vous pouvez appeler le 119, vous rendre sur https://www.allo119.gouv.fr/ ou contacter le centre de recueil des informations préoccupantes : 03 69 06 70 70 (Bas-Rhin), 03 89 30 66 66 (Haut-Rhin)

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