Jusqu'à un an de délai pour un rendez-vous médical : découvrez quel est votre temps d'attente pour consulter un spécialiste

Les patients désespèrent quand ils constatent un long délai avant un rendez-vous avec un médecin spécialiste. Dans le Grand Est, l'attente moyenne est de 76 jours, mais grimpe à 357 jours selon le type de praticien et le secteur géographique.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le délai d'attente constitue une des principales difficultés pour consulter un médecin spécialiste. En fonction du type de spécialité et du secteur, l'attente va de quelques jours (5 jours pour un rendez-vous avec un pédiatre dans les Vosges) à presqu'un an (357 jours pour un rendez-vous de cardiologie à Haguenau dans le Bas-Rhin).

En moyenne, un patient qui consulte dans le Grand Est obtient un rendez-vous en 76 jours (deux mois et demi). Ces données sont issues d'une vaste enquête menée par l'Union régionale des professionnels de santé - médecins libéraux du Grand Est, dont les résultats ont été publiés vendredi 13 décembre 2024.

Dans la région, vous attendrez en moyenne plus de 100 jours pour un rendez-vous avec un(e) cardiologue, un(e) dermatologue ou un(e) ORL (oto-rhino-laryngologue). A l'inverse, le délai tombe sous les 50 jours pour les chirurgiens orthopédiques, les pédiatres et les psychiatres.

Dans de nombreux cas, les enquêteurs n'ont pas réussi à obtenir de rendez-vous. Soit les secrétariats n'étaient pas joignables, soit le cabinet refuseaient les nouveaux patients.

Découvrez sur cette carte le temps que vous devrez attendre pour un rendez-vous, pour l'une des neuf spécialités médicales recensées.

Cette situation tendue s'explique par plusieurs critères.

  • "le Grand Est est moins bien pourvu en spécialistes que la moyenne française", précise l'enquête. Comparé à la population, on compte 25% de psychiatre en moins et 10% d'ORL en moins que dans le reste du territoire.
  • le vieillissement de la population et la multiplication des maladies chroniques. Le nombre de personnes de plus de 74 ans a plus que doublé en 50 ans, atteignant 6,4 millions en 2021.
  • "une gestion calamiteuse du numerus clausus", qui limite le nombre de personnes admises à exercer la médecine. "Sa remontée à partir de 2006 est trop tardive et insuffisante pour faire face au mur des départ en retraite qui s'annonçait à partir de 2012," explique le communiqué.
  •  une masse de départs en retraite, conséquence de l'après Mai-68.

L'URPS médecins libéraux s'attachent à défendre le travail de leurs confrères et entendent tordre le cou aux idées reçues. Pour les rédacteurs de l'enquête, il est faux de dire que les médecins ne travaillent plus assez. Ils rappellent d'ailleurs que les spécialistes travaillent en moyenne 55 heures par semaine, soit 5 heures de plus qu'en 2001, et que l'âge moyen de départ à la retraite de ces médecins a reculé de deux ans depuis 2011, pour s'établir aujourd'hui autour de 69 ans.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information