À quelques mois des Jeux olympiques de Paris, la police nationale recherche des réservistes. Des citoyens prêts à endosser l'uniforme pour renforcer les effectifs sur le terrain. Le capitaine Laurent Marcel, de la direction centrale de la Sécurité publique, nous explique les missions et les profils recherchés.
Créée en 2022, la réserve opérationnelle de la police nationale, qui remplace la réserve civile, compte actuellement 7 000 membres, dont 40 dans le Bas-Rhin. L'objectif consiste à porter ce chiffre à 30 000 d'ici à 2030. Le capitaine Laurent Marcel, chef du centre départemental des stages et de la formation de la direction centrale de la Sécurité publique, était l'invité du journal de France 3 Alsace ce mercredi 8 novembre.
Quel est le rôle d'un réserviste ?
"Être réserviste, c'est apporter son aide aux services actifs de police. Bien que citoyen, on peut endosser une tenue de policier après bien sûr avoir effectué une longue période de formation d'environ 200 heures. Et on participera aux missions du quotidien du policier."
Dans le contexte actuel, est-ce si simple de s'engager dans la police ?
"Le recrutement au sein de nos forces est un vrai enjeu. Pour nous, c’est une ouverture. Il y a un travail quotidien sur le recrutement. Ce nouveau dispositif est très positif. On a d’excellents retours aussi bien des citoyens qui s’engagent, qui découvrent le métier, que des policiers qui les accueillent en patrouille avec eux."
Les citoyens sont-ils rémunérés ?
"On se rend compte que ce n’est pas le moteur de la motivation. Mais on a une rémunération qui peut varier en fonction des compétences des uns et des autres. On est de l'ordre de 75 euros par jour. Ce montant peut atteindre environ 110 euros en fonction de l'expérience."
Les besoins sont-ils criants sur le terrain ?
"La population a besoin que sa police soit présente, visible sur le terrain, dans les quartiers, dans le centre-ville, donc l'idée, c'est de répondre à cette demande et par le biais notamment de ces citoyens qui s'engagent auprès de nous."
"Quelques citoyens ont passé des concours gardien de la paix notamment et sont aujourd'hui policiers parce qu'ils ont découvert une ambiance, un métier, des missions tournées vers les gens. Et du coup, ils ont adoré ça."
Quels profils recherchez-vous ?
"Ça va de l'étudiant au retraité, de 18 ans jusqu'à 67 ans, avec des expériences de vie propres à chacun. On a des enseignants. On a des chauffeurs de bus, des réparateurs d'ascenseurs. Donc c'est une vraie richesse, on s'ouvre à tout le monde."