Après une rencontre avec la préfète du Bas-Rhin, le 12 avril 2023, concernant les violences qui ont eu lieu lors de la manifestation du 6 avril à Strasbourg, l'intersyndicale parlait d'un "dialogue renoué". Dans un communiqué publié le 13 avril, elle affirme que l'"incompréhension demeure".
À la suite des affrontements et des débordements entre représentants syndicaux et forces de l'ordre lors de la manifestation du 6 avril 2023 à Strasbourg contre la réforme des retraites, la préfète du Bas-Rhin a reçu l'intersyndicale ce mardi 11 avril. À l'issue de cette rencontre de deux heures, le dialogue semblait "être renoué", selon Laurent Feisthauer, secrétaire départemental CGT du Bas-Rhin, mais il n'en est rien.
Après la manifestation et le mécontentement du service d'ordre de l'intersyndical, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, avait affirmé que le "cadre légal ainsi que la chaîne de commandement" avaient été respectés. En réponse, l'intersyndicale avait demandé que "ces pratiques anti-républicaines et anti-démocratiques qui portent atteinte au droit syndical et à la liberté de manifester" cessent immédiatement.
Selon les syndicats, les forces de l'ordre seraient "intervenues avec force en usant de matraques, de boucliers et de gaz lacrymogènes sans aucune sommation et sans aucune raison" sur leur service d'ordre.
Un refus de "condamner les violences policières"
Malgré leur réunion pour tenter d'apaiser leurs vifs échanges, l'intersyndicale affirme, par voie de communiqué, que l'"incompréhension demeure" entre les deux parties. Les ordres donnés aux forces de l'ordre sur le terrain lors de la manifestation restent inaudibles, selon eux.
Les syndicats indiquent dans un nouveau communiqué publié le 13 avril ne pas comprendre "l’attaque brutale des membres du service d'ordre intersyndical par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient dans leur stricte responsabilité d'organiser la manifestation le 6 avril", ni "le nassage et le gazage des jeunes 'rue des Dentelles' le 20 mars", ou encore "les jets de palets de gaz lacrymogènes sur un des membres du service d'ordre le 28 mars".
L'intersyndicale conclut que le "seul moyen de mettre fin à l'escalade de la violence que provoque Macron [...] c'est le retrait immédiat et total de la réforme de retraites". Leurs membres continueront à se mobiliser, ce jeudi 13 avril, lors de la manifestation strasbourgeoise qui débutera à 14h avenue de la Liberté.