Manifestation du 6 avril : les syndicats dénoncent des "contre-vérités" de la préfète du Bas-Rhin

L'intersyndicale du Bas-Rhin a publié, le mardi 11 avril, une lettre ouverte en réponse à la préfète Josiane Chevalier pour dénoncer les violences policières et des pratiques "anti-démocratiques" lors de la manifestation contre la réforme des retraites le 6 avril à Strasbourg.

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Après les débordements et les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre lors de la manifestation du 6 avril contre la réforme des retraites à Strasbourg, l'intersyndicale du Bas-Rhin publie, ce mardi 11 avril, une lettre ouverte en réponse à la préfète du département, Josiane Chevalier. 

Il s'agit du troisième "échange" informel entre les deux parties. Au lendemain de la dernière journée de mobilisation, la CGT avait indiqué dans un communiqué que le "service d'ordre intersyndical a été violemment et délibérément agressé par la police". De leurs côtés, les députés NUPES du Bas-Rhin, Sandra Regol (EELV) et Emmanuel Fernandes (LFI) ont adressé une lettre à la préfète en dénonçant les coups de matraques et les tirs de grenades lacrymogènes "sans sommation". 

Ce à quoi la préfète a répondu que le "cadre légal a été respecté ainsi que la chaîne de commandement". Des mots qui font bondir les syndicalistes bas-rhinois. Ces derniers affirment que "les forces de l’ordre ont agressé physiquement plusieurs membres de nos organisations syndicales alors qu’aucune d’entre elle et eux ne les menaçaient". 

L'intersyndicale veut garantir le droit de manifester

Selon le communiqué publié par les syndicats du Bas-Rhin, le service d'ordre s'est déployé au niveau de l'intersection du quai des Bateliers et de la rue de Zurich pour protéger "le cortège qui subissait les gaz lacrymogènes". Après avoir laissé passer des véhicules de police, les forces de l'ordre seraient "intervenues avec force en usant de matraques, de boucliers et de gaz lacrymogènes sans aucune sommation et sans aucune raison".  

Ils dénoncent également "la prise de photos de membres des syndicats par les forces de l'ordre" qui auraient "été publiées sur les réseaux sociaux". "Cela constitue une atteinte au droit à l'image et une incitation à la haine contre nos représentants", ajoutent-ils. 

Nous exigeons que le droit de manifester à Strasbourg soit garanti, en particulier lors des prochaines manifestations

L'intersyndicale du Bas-Rhin

Les syndicats du Bas-Rhin réclament que ces "pratiques anti-républicaines et anti-démocratiques qui portent atteinte au droit syndical et à la liberté de manifester" cessent immédiatement. "Nous exigeons que le droit de manifester à Strasbourg soit garanti, en particulier lors des prochaines manifestations du 13 avril et du 14 avril, ce qui passe par l’arrêt immédiat des attaques physiques contre les manifestants", insistent-ils. 

Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites se déroulera ce jeudi 13 avril, la veille de la décision cruciale du Conseil constitutionnel sur cette loi qui pourrait entrer en vigueur à partir du 1er septembre 2023. 

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