Plusieurs milliers de personnes sont venues manifester contre la montée de l’extrême droite dans le pays à Strasbourg, ce samedi 15 juin 2024. Une autre manifestation a lieu également à Mulhouse.
La tension monte à quelques jours des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. Alors qu'un accord a été trouvé, jeudi, entre les différents partis de gauche, plusieurs milliers de personnes sont venues manifester ce samedi 15 juin 2024 à Strasbourg, pour dire non à la montée de l’extrême droite en France.
Selon la CGT, ils seraient 10 000 manifestants à Strasbourg, la préfecture de son côté avance 3200 manifestants contre le Rassemblement national et 8000 pour la marche des visibilités.
Une manifestation a également lieu à Mulhouse. Il y aurait entre 700 et 1000 personnes.
Une "prise de conscience"
Parmi les manifestants sur place, Léa et sa bande de copines. Pour la jeune fille, c'est important de venir montrer son désaccord avec la situation. "Ça fait peur de voir l'extrême droite arriver au gouvernement. Qu'est-ce qu'on va devenir si on devient comme l'Italie ou la Pologne ?", s'interroge l'étudiante.
Un peu plus loin dans le cortège, Jean, qui tient une pancarte "Bardella c'est Hitler en 1933", constate : "Il y avait très peu de jeunes dans les manifestations à l'époque, aujourd'hui ça a changé, il y a eu une prise de conscience un moment donné".
"À tous nos droits"
Plusieurs syndicats, dont celui des avocats de France, sont présents. De nombreux drapeaux et pancartes sont agités : LFI, confédération paysanne, Lutte Ouvrière, CGT... On peut également entendre des chants : "Siamo tutti antifascisti (nous sommes tous antifascistes)".
A Strasbourg, nous sommes le nouveau Front populaire aux côtés de l’intersyndicale ! Contre l’extrême droite et la menace qu’elle fait peser sur nos droits, à la retraite, au chômage, à la santé… à tous nos droits. pic.twitter.com/PRDIphVR5i
— Jeanne Barseghian (@JeanneBarsegh) June 15, 2024
La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, se trouvait au centre de la banderole du nouveau Front populaire, "aux côtés de l'intersyndicale", a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter). "Contre l’extrême droite et la menace qu’elle fait peser sur nos droits, à la retraite, au chômage, à la santé… À tous nos droits", a-t-elle ajouté.
L'ancienne maire de Strasbourg et ex-ministre Catherine Trautmann était présente dans le cortège. "Le maître-mot, c'est faire barrage à l'extrême droite et faire en sorte que les idées progressistes, le respect des valeurs et le respect de la démocratie l'emportent aux deux tours". Elle ajoute : "Nous avons tous été choqués par la brutalité de la décision de dissolution".
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