Mort de Naomi à Strasbourg : "la famille ne souhaite pas que l'on charge uniquement l'opératrice"

La famille de Naomi Musenga, décédée fin décembre après avoir été raillée par une opératrice téléphonique du Samu de Strasbourg, déposera une plainte "en bonne et due forme" d'ici à vendredi, a indiqué Me Mohamed Aachour, l'un des avocats de la famille de la victime.


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"Elle sera déposée aujourd'hui ou au plus tard vendredi, jeudi étant férié", a déclaré l'avocat. "Ce que l'on souhaiterait, c'est qu'au-delà de l'enquête préliminaire (ouverte mercredi par le parquet de Strasbourg, NDLR) il y ait une information judiciaire qui soit ouverte", a-t-il souligné. Pour la famille, il s'agit de "connaître les causes de la mort", a poursuivi l'avocat, précisant que "pour l'instant, on sait qu'il y a une dégradation rapide des organes qui a conduit à la mort de Naomi, mais on ne sait pas ce qui a entraîné cette dégradation rapide".



"La famille a été reçue par l'hôpital plusieurs fois, mais sans obtenir de réponses claires, nettes précises, à savoir de quoi leur fille est morte" rappelle Me Mohamed Aachour "Il a fallu que les médias s'emparent de l'affaire pour que l'hôpital décide enfin d'ouvrir une enquête administrative."

"La famille n'en veut à personne pour l'instant, elle s'interroge. Elle ne veut surtout pas que l'opératrice prenne tout sur ses épaules. Elle a peut-être commis une faute, pas ça serait peut-être trop facile de la charger".


Il s'agit également de savoir si lors de l'appel au Samu "les choses se sont faites correctement ou pas" alors que "de multiples interrogations" surgissent à l'écoute de la conversation entre la jeune femme et l'opératrice sur "le refus de prise en charge du Samu". "Est-ce que cela aurait changé quelque chose in fine que le Samu intervienne plus rapidement ?", s'est interrogé l'avocat, relevant qu'entre le premier appel et l'arrivée à l'hôpital, "à peu près 5 heures" s'étaient écoulées.


"Enfin pourquoi l'hôpital a-t-il attendu cinq jours (112 heures, selon le rapport d'autopsie, NDLR) pour pratiquer une autopsie ?", s'interroge encore Me Aachour, se demandant "comment il est possible qu'on ait un corps en état de putréfaction avancée dans un hôpital" comme le note le rapport.

 

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