L'invasion du moustique tigre à Strasbourg et dans les communes limitrophes est telle que l'Eurométropole a dévoilé un nouveau plan de lutte ce lundi 18 mars. Elle multiplie son budget par quatre et démultiplie ses actions.
Aux grands maux, les grands moyens. La prolifération du moustique tigre à Strasbourg et alentour est devenue un vrai sujet d'inquiétude pour les habitants, les responsables santé et les élus locaux. Ce lundi 18 mars, l'Eurométropole a donc présenté un nouveau plan d'attaque pour faire feu de tout bois, sur tous les fronts.
En 2024, la collectivité multiplie son budget de lutte contre le moustique tigre par quatre. Il passe ainsi de 50 000 à 200 000 euros. Quatre axes de lutte sont annoncés comme indispensables pour être plus efficace :
- La prévention. Surtout chez les particuliers, car c'est chez eux que 80 % des larves sont trouvées dans les soucoupes, sous les pots de fleurs, les arrosoirs mal vidés et toute autre source d'eau stagnantes, non couvertes.
- La formation des agents communaux, pour qu'ils soient vigilants, dans les cimetières par exemple, éviter les rigoles de sable, dans lesquelles les femelles pondent. Et dans le même esprit, dès la construction des habitations : éviter les toits plats et mettre du gravier sous les terrasses sur plots, et non du sable, pour éviter les cuvettes de pontes.
- Former des habitants ambassadeurs pour aider d'autres citoyens à lutter grâce à leur retour d'expérience. (Les habitants de Koenigshoffen et Schiltigheim par exemple ne connaissent que trop bien le problème)
- Traiter un maximum les avaloirs et bouche d'égout avec un larvicide, le BTI, qui ne serait pas nocif comme l'est celui qui sert à éliminer les adultes. Le traitement est à renouveler toutes les six semaines. Il se fera par les avaloirs ou bouches d'égout des communes volontaires.
Le moustique tigre est vecteur potentiel de virus, tels que la dengue, le chikungunya et le zika.