Moustique tigre : les bons gestes à adopter pour éviter sa prolifération

Dans l’Eurométropole de Strasbourg, cinq nouvelles communes sont touchées par le moustique tigre depuis l'été 2022. Le nombre de communes infestées est ainsi passé en six mois de 17 à 22. La collectivité veut agir avant que les moustiques ne pondent.

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Les opérations de démoustication se suivent dans l'Eurométropole de Strasbourg, mais ne suffisent apparemment pas. La première commune touchée était Schiltigheim, au nord-est de Strasbourg, en 2014. Depuis, 22 sur 33 sont infestées par cette espèce invasive.Et trois autres sont en passe d'être envahies.

"Pour limiter sa prolifération, la lutte doit être collective et intransigeante", affirme  l'Eurométropole de Strasbourg. En effet, le moustique tigre a la faculté de très bien s'adapter au milieu urbain. La femelle profite de toutes sortes de récipients et réceptacles pour pondre ses œufs, et elle en pond plusieurs centaines à chaque fois.

Le moustique tigre, s'il a été infecté, peut être vecteur de nombreux virus comme ceux de la dengue, du virus Zika ou du chikungunya. Peuvent en découler de fortes fièvres, des douleurs articulaires, une grosse fatigue, qu'il faut d'ailleurs déclarer obligatoirement auprès des autorités sanitaires. 

Les recommandations aux particuliers, entreprises et collectivités

Pour prévenir au maximum la prolifération de ce moustique, l'Agence régionale de santé rappelle qu'il est indispensable de supprimer les eaux stagnantes à l’intérieur et surtout à l'extérieur. 

  • Coupelles sous les pots de fleurs, vases : videz-les régulièrement (au moins une fois par semaine) ou supprimez-les.
  • Seaux, matériel de jardin, récipients divers (pneus usagés) : videz-les puis retournez-les, ou mettez-les à l’abri de la pluie.
  • Bidons de récupération d’eau : recouvrez-les à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu, en vous assurant que les moustiques ne pourront pas accéder à l’eau.
  • Bassin d’agrément : introduisez des poissons qui mangeront les larves. 
  • Piscines hors d’usage : couvrez-les, évacuez l’eau des bâches ou traitez l’eau (eau de Javel, galet de chlore).

Les lieux de ponte sont multiples et ne se limitent pas aux récipients et réceptacles. Une action conjointe des particuliers, entreprises et communes est indispensable. Il leur faut pour cela vérifier :

  • Le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées
  • Nettoyer régulièrement les gouttières, regards, caniveaux et drainages, les siphons, les pompes de relevage, les systèmes d’arrosage.

Sans oublier de couvrir de façon hermétique les récupérateurs d’eau, cuves, fûts, bidons, dans les jardins familiaux notamment. Les œufs peuvent malheureusement rester en sommeil pendant deux à trois ans avant d'éclore.

"Le réchauffement climatique en cours n'arrange rien" précise l'Eurométropole de Strasbourg sur son site. "Il accélère la prolifération de cette espèce, en élargissant sa période de présence et raccourcissant son cycle de développement."  La collectivité va donc poursuivre ses actes de sensibilisation de la population. Elle annonce aussi une formation à destination de ses agents et l'expérimentation de nouveaux produits de traitements contre les larves. 

Pour toucher la population au plus près sur le terrain, l'ARS travaille en accord avec la Brigade verte dans le Haut-Rhin et le syndicat de lutte contre le moustique (SLM) dans le Bas-Rhin. Ces organismes vont jusqu'à faire du porte-à-porte, pour délivrer leurs conseils de lutte contre l'envahisseur qui s'installe dès les beaux jours. 

Un moustique tigre ne vit qu'un mois environ, mais son pouvoir de nuisance est grand. Éviter qu'il ne se répande davantage est donc indispensable. Il est plus que jamais conseillé de signaler sa présence et de suivre les consignes pour éviter qu'il ne survive. 

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