En manque de bénévoles depuis plusieurs semaines, les Saints Bernard du Bas-Rhin recherchent leurs nouvelles recrues pour le jour de l’an. L’association a pour mission de reconduire chez eux, dans leur propre voiture, les automobilistes qui ne s’estiment pas en état de conduire.
Le Saint Bernard est une race de chien doux, intelligent et dévoué, mais c’est aussi le nom d’une association dans le Bas-Rhin qui a été créée en novembre 2007. Les bénévoles des Saints Bernard 67 ont pour mission de ramener, chez eux, les particuliers qui ne s’estiment pas en état de conduire après une fête, un mariage ou un anniversaire. Alors que le Nouvel An 2023 arrive à grands pas, les bénévoles cherchent du renfort pour faire face aux nombreuses demandes lors de la Saint-Sylvestre.
Pour cette seule nuit, ce sont plus de 300 personnes qui sont ramenées à leur domicile, selon Éric Frison, 58 ans, bénévole à l’association depuis maintenant 15 ans. "Nous avons une centaine d’interventions sur un périmètre de 30 km autour de l’Eurométropole de Strasbourg, mais cette année, nous risquons de ne pas pouvoir faire face à la demande", explique-t-il. Pour le moment, seule une vingtaine de bénévoles permanents ont répondu présents pour l’occasion. "Il nous faudrait une trentaine de personnes en plus pour le 31 décembre".
Les personnes souhaitant être bénévoles cette nuit-là peuvent directement appeler le 06 41 66 55 70. Elles peuvent également remplir un bulletin d’adhésion sur le site internet des Saints Bernard et fournir les documents suivants : une photocopie recto verso du permis de conduire, une photo d’identité et une cotisation annuelle d’un montant de 5 euros.
Les bénévoles qui se sentent fatigués peuvent rentrer chez eux et terminer leur mission à l’heure qu’ils veulent
Éric Frison, bénévole à l'association des Saints Bernard 67
Pour celles et ceux qui auraient peur de devoir prendre leur propre voiture pour raccompagner des particuliers, l’association assure qu’une quinzaine de véhicules est mis à disposition des bénévoles par l’Eurométropole. "Personne n’a donc besoin de payer le carburant pour ses trajets", affirme Éric Frison, "Il n’y a pas non plus d’obligation d’horaires. Les bénévoles qui se sentent fatigués peuvent rentrer chez eux et terminer leur mission à l’heure qu’ils veulent".
Une baisse de bénévoles à cause du Covid-19
À ses débuts, l’association comptait une dizaine de bénévoles. D’année en année, les équipes se sont renforcées jusqu’à atteindre une soixantaine de personnes en 2019. Mais en 2020, la pandémie de Covid-19 a fait fuir plusieurs de ces bénévoles vers d’autres associations. "Les Nouvel An 2020 et 2021, nous n’avons pas proposé nos services à cause de l’épidémie. Suite à quoi, nos effectifs ont réduit et malgré nos relances, certains ne reviennent pas nous prêter main forte", déplore le quinquagénaire.
Pourtant, l’association est sur le pied de guerre depuis des semaines. "Nous n’arrêtons pas depuis le mois de mai. L’été a été bien chargé avec tous les mariages, et pour les fêtes de fin d’année, nous avons déjà quatre entreprises qui nous ont contactés", constate Éric. "Tout se fait dans une ambiance bon enfant. Les personnes alcoolisées ne représentent d’ailleurs qu’un tiers de nos interventions". Le bénévole assure qu’il a même noué des liens avec plusieurs particuliers qu’il a pris en charge. Une raison de plus pour rejoindre les Saints Bernard 67 et passer un Nouvel An 2023 atypique et convivial.