Glen Lyon, étudiant en deuxième année de droit à l’Université de Strasbourg fait partie des milliers d’étudiants dont les examens en ligne ont été perturbés par une panne informatique mercredi 6 janvier.
Cela fait partie des nouveaux aléas de la vie étudiante en période de crise sanitaire : une panne informatique qui viendrait perturber des partiels réalisés en ligne.
Glen Lyon, étudiant en deuxième année de droit à Strasbourg l’a vécu. Ce mercredi 6 janvier, il avait une heure pour répondre à un QCM sur le droit public britannique. Début d’épreuve à 10h30. De chez lui, il s’est donc connecté à la plateforme « Moodle exams ». Accessible grâce à une connexion internet, elle permet aux étudiants de passer des examens à distance…Système pratique en pleine pandémie, mais parfois capricieux.
«Ca ramait dès le départ, il y avait un temps de latence de 10 à 20 secondes pour passer à la question suivante ». Puis à 11h10, soit 20 minutes avant la fin de l’épreuve, le scénario vire au cauchemar pour l’étudiant. «J’ai cliqué sur « question suivante » et ça m’a déconnecté. J’avais un écran blanc, impossible de me reconnecter. J’étais en stress total, je ne savais pas ce qu’il se passait ».
« Tous les serveurs de l’université étaient hors d’usage, la direction n’avait pas de moyens pour nous joindre » - Glen
Glen réalise plusieurs captures d’écran dans l’éventualité où il aurait à prouver sa bonne foi et c’est via son groupe d’amis sur les réseaux sociaux qu’il prend conscience que la panne est générale.
Ce jour-là, l’université lui enverra un sms à 13h20. Un peu tard, mais Glen Lyon est indulgent : « c’était une panne informatique, tous les serveurs de l’université étaient hors d’usage, la direction n’avait pas de moyens pour nous joindre, cela peut arriver. »
La panne a affecté entre deux mille et quatre mille élèves selon les estimations de l’université. Une première depuis juin 2020, depuis que l’université a généralisé l’usage de « Moodle exams ». Une panne technique, rien à voir avec une surchauffe du réseau selon elle.
« Les examens à distance, ce n’est pas l’idéal ; on n’a pas la même adrénaline » - Glen
Qu’importe la cause, Glen n’a qu’une hantise : que cela se reproduise « c’est déjà difficile pour les étudiants, tous ces cours à distance. Avec ce nouveau problème, cela rajoute une angoisse supplémentaire ». D’ailleurs, Glen préfère les examens à l’ancienne, en amphithéâtre avec papier et stylo. « Les examens à distance, ce n’est pas l’idéal, je ne suis pas dans les mêmes conditions qu’en présentiel, je n’ai pas la même adrénaline, je perds du temps, je suis moins efficace et puis certains peuvent tricher en regardant leur cours ».
Glen espère retrouver rapidement le chemin du campus. Voilà trois mois qu’il est retourné chez ses parents en Allemagne. Un quotidien à distance où tout semble virtuel : les cours, les examens, les camarades et les professeurs. Drôle de vie, c’est pourtant celle de nombreux étudiants en ce début 2021.