Présidentielle : à Strasbourg, le camp Macron à l'offensive

Plus de 200 personnes sont venues écouter Christophe Castaner mercredi soir, à Strasbourg. Le porte-parole d'Emmanuel Macron s'est lancé dans un réquisitoire anti Front-National, rappelant que "rien n'est joué". 

"Rien n'est fait."
Christophe Castaner marche avec prudence... Le porte-parole d'Emmanuel Macron, s'est déplacé mercredi 26 avril à Strasbourg pour défendre son candidat. 

Un meeting d'entre-deux-tours pour relancer la machine En Marche! défiée par le Front National le jour-même, à Amiens.






Un déplacement en terre quasiment conquise pour le Front National.
Si Emmanuel Macron est arrivé en tête à Strasbourg (27,76 %), c'est Marine Le Pen qui réalise le meilleur score en Alsace avec 25,69% des suffrages.



Le FN n'est pas la France, ils ne seront jamais la France


"Je suis d'une région où le Front National a fait 45% aux dernières régionales", a rappelé le député PS des Alpes-de-Haute-Provence et tête de liste de la gauche en 2015, livrant un long réquisitoire contre Marine Le Pen devant plus de 200 personnes.


Le FN, c'est la France contre 


"Le FN, c'est la France contre : contre l'Europe, contre les autres, contre les musulmans, contre l'immigration, a déclaré le porte-parole d'Emmanuel Macron. J'entends le FN défendre la décentralisation alors qu'ils votent au Parlement contre la ratification de la charte des langues régionales."


L'ancien conseiller technique de Catherine Trautmann, lorsque celle-ci était ministre de la Culture, a continué : "Il y a 20 ans, le peuple de Strasbourg, d'Alsace, s'est levé contre le congrès de Jean-Marie Le Pen. J'étais là."



Un tweet des "Jeunes avec Macrons 67" : 


"Il faut réinventer la démocratie par les territoires. Vous êtes ici, cher Roland [Ries], un laboratoire d'idées."
Christophe Castaner, qui a quitté le Parti Socialiste en mars pour rejoindre l'ancien ministre de l'économie, est venu prôner le "choix du renouvellement" par le rassemblement, citant dans le même temps son ancienne famille politique, l'UDI, le Modem ou encore Les Républicains.
De quoi rassembler large, très large... 




Son intervention dans la capitale alsacienne a également été consacrée à l'Europe.
"Il faut être fiers d'être Européens comme le sont les Jeunes Européens", a déclaré Christophe Castaner soulignant le rôle de Strasbourg dans la construction européenne et l'extension du tram vers Kehl inaugurée ce week-end. 

"Aimer la France c'est aimer l'Europe", a-t-il continué, pilonnant une nouvelle fois son adversaire. 

 

Toutes les voix sont nécessaires 


"L'Europe nous regarde face à ce deuxième tour qui n'est pas joué d'avance (...) toutes les voix sont nécessaires", est intervenu Bruno Studer, responsable En Marche! dans le Bas-Rhin et candidat aux législatives pour le mouvement. 


Longtemps en retrait de la campagne, les élus locaux PS serrent désormais les rangs. 
Aux premières loges, Roland Ries, et son adjoint, Olivier Bitz.
"Le Parti Socialiste appelle à voter pour Emmanuel Macron, comment peut-on encore avoir des états d'âmes ?", confie le maire. 




Plus discrets, le président de l'Eurométropole, Robert Herrmann, et les députés de la première et deuxième circonscriptions du Bas-Rhin, Eric Elkouby et Philippe Bies, ont également assisté au meeting. 


Il faut être vigilants


Du côté des militants, la victoire est loin d'être acquise. 
"Je suis scandalisée par la position de certains mélenchonistes, ça veut dire qu'ils nous mettent au même rang que le FN", explique l'une d'entre eux.

L'absention différenciée menace en effet les chances de victoire du candidat d'En Marche! 

"Les actions sur le terrain vont être déterminantes...", confie un autre. 

 

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