Repas végétarien au resto universitaire : un succès mitigé, "ce serait difficile de me passer de viande"

A Strasbourg, comme ailleurs en France, certains restaurants universitaires s’engagent pour proposer une alimentation végétarienne. Ecologique, économique et dans l’ère du temps, cette initiative fait chou blanc auprès de certains étudiants.

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À 11 h 15, les étudiants sont déjà nombreux dans les couloirs du resto U Esplanade. Dans 15 petites minutes, l’établissement ouvrira ses portes, avec au menu, un repas plutôt détonant.

Entre pâtes, poisson et pommes de terre, le RU strasbourgeois offre la possibilité aux plus curieux de goûter un "mafé aux légumes sauce sésame", un plat totalement végétarien, qui initie la semaine "Tour du monde" du restaurant. Un programme qui offre chaque jour un plat "végé" avec des saveurs issues des quatre coins de la planète.

Des étudiants divisés

Quand on demande aux intéressés, on obtient presque toujours le même son de cloche. "C’est bien qu’ils fassent ça… mais je ne pense pas changer pour autant", déclare un étudiant pourtant au fait des enjeux climatiques que relève la consommation animale. D’autres, s’ils respectent la démarche, pensent au contraire que se priver de viande serait néfaste pour eux. "Pour moi, ce serait compliqué de m'en passer d’un point de vue nutritif", nous explique un élève en diététique.

Enfin, l’aspect financier est avancé par une partie des jeunes interrogés qui, en dehors du restaurant universitaire, ne peuvent se permettre d’acheter du poisson ou de la viande.

L’offre "végé" en plein essor dans les restaurants universitaires

Pour l’association Assiettes Végétales, aux commandes de ce projet, l’idée est avant tout de faire changer notre manière de consommer en offrant des alternatives végétariennes plaisantes pour le palais.

"C’est super pragmatique, on essaye d’apporter des plats qui sont bons avec des protéines végétales (lentilles, haricots, pois chiches). On forme aussi les cuisiniers pour construire des repas colorés, épicés, qui font vraiment plaisir", confie son co-fondateur Cyril Ernst qui rappelle que ces menus ne s’adressent pas forcément aux végétariens convaincus, mais bien "aux autres".

 

Bien qu’inédit dans sa forme, le projet ne fait que s’ajouter à l’offre végétarienne déjà bien présente dans les différents RU français. Depuis plusieurs années, les établissements proposent des alternatives "végés" à ses étudiants.

Actuellement, ces derniers disposent d’une option sans viande ni poisson à chaque repas. Les mercredis, c’est l’intégralité du menu qui est végétarien. "Au départ on avait 10% de végétalien, aujourd’hui on en a 35%", explique Nina Durringer, directrice du site.

Si le "végé" ne fait pas l’unanimité, il tend à devenir dans le futur un modèle important dans les cantines étudiantes. Une transition qui, au vu des enjeux actuels, semble nécessaire, mais pas punitive. Le travail d’associations comme Assiettes Végétales garde donc de beaux jours devant lui.

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