Sécurité routière : deux radars de covoiturage font leur apparition autour de Strasbourg

Deux nouveaux radars entreront en service sur la M35, autour de Strasbourg, fin septembre 2023. Installés à Ostwald et Schiltigheim, ils seront dédiés à la surveillance de la voie de covoiturage où les infractions sont nombreuses.

Ils vont rejoindre les innombrables panneaux de signalisation qui ont fleuri en bordure de l'ancienne A35 devenue M35 avec la mise en service du grand contournement ouest de Strasbourg (GCO). Ces radars nouvelle génération seront entièrement dédiés à la surveillance de la voie réservée aux transports en commun et au covoiturage.

Mis en service fin septembre, ils se chargeront de pincer les automobilistes qui ne respecteraient pas le principe de la voie réservée, roulant dans le couloir le plus à gauche alors qu’ils ne sont pas au volant d’un bus ou qu’ils sont seuls à bord de leur véhicule. Strasbourg fait partie des six métropoles françaises retenues pour expérimenter ces radars.

Si une phase d'expérimentation sans verbalisation d'un mois aura lieu, les amendes tomberont par la suite. À partir du 1ᵉʳ novembre, une personne qui circule seule à bord d'un véhicule sur une voie réservée au covoiturage risque une contravention de 90€ qui peut être majorée à hauteur de 135€.

Des radars d'un nouveau genre

Récemment, ces radars de covoiturage ont fait leur apparition sur les autoroutes du pays. À l'étude depuis 2020, c’est sur l’autoroute A48 que l’on retrouve un premier dispositif de ce type à proximité de Grenoble (Isère). "Il y en a pas mal maintenant, confirme Yves Carra, porte-parole de l'association Automobile Club d'Alsace. Ils ont la capacité de voir s'il y a au moins deux personnes dans la voiture."

Gare aux plus ingénieux qui imagineraient duper le dispositif en installant sur leur siège passager un mannequin ou une poupée gonflable. Inutile de préciser que plusieurs cas ont déjà été observés en France. "Ceux qui les ont conçus ont pensé à installer des caméras thermiques pour détecter les fausses présences", douche Yves Carra.

Le covoiturage commence à partir de deux personnes, enfant compris.

Yves Carra

Porte-parole de l'association Automobile Club d'Alsace

La Ville de Strasbourg fait savoir dans un communiqué qu'un agent de la police municipale analysera manuellement les photos prises par le radar. Quid de l’enfant en bas âge dans son siège auto à l’arrière du véhicule ? "Le covoiturage commence à partir de deux personnes, enfant compris", rappelle Yves Carra avant de préciser, sourire aux lèvres, que cela "ne marche pas avec les animaux".

Le spécialiste de la mobilité routière le reconnaît. La signalisation dédiée au covoiturage n’est pas vraiment respectée. "Si vous mettez un radar, c’est certain que ça changera". Lui n’est pas absolument contre la sanction pour faire appliquer les règles mais il préfère insister sur la dimension pédagogique.

Une signalisation encore méconnue

"Ça serait bien qu’il y ait une remise à niveau du Code de la route qui évolue sans cesse, de la part des assurances notamment. Peu de personnes savent réellement ce que signifie le losange sur les panneaux qui indiquent les voies réservées au covoiturage et à certains véhicules". De plus, selon ce dernier, les vraies causes d’accidents mortels restent l’alcool, la drogue ou encore la vitesse.

L'Eurométropole de Strasbourg fait également savoir qu'une incitation financière verra le jour pour favoriser le covoiturage sur la période 2023-2025. À l'automne 2023, une plateforme numérique dédiée au covoiturage sera mise en place par la collectivité. Elle aura pour objectif de mettre en relation des usagers, en particulier ceux qui travaillent dans des zones d'activités.

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