Six ateliers de cathédrales, dont Strasbourg, engagés pour une inscription auprès de l'UNESCO

La Fondation de l'Oeuvre Notre-Dame, chargée de la restauration de la cathédrale de Strasbourg, souhaiterait son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Une façon de faire valoir le savoir-faire des bâtisseurs qui s'inscrit dans une tradition commune avec les ateliers germaniques.

Sur le grand fronton de la cathédrale de Strasbourg, certaines pierres ont presque huit siècles. Si elles ont pu résister à l'usure et aux vicissitudes de l'histoire, c'est grâce à la restauration constante dont elles sont l'objet. Depuis le XIIIème siècle, la Fondation de l'Oeuvre Notre-Dame assure l'entretien de l'édifice. Avec cinq autres ateliers de cathédrales européens, la structure a décidé de déposer une candidature pour l'inscription de son savoir-faire au patrimoine immatériel de l'UNESCO.


"La notion de patrimoine immatériel est assez récente, détaille Sandrine Ruef, qui pilote le projet pour la Fondation. Elle émerge dans les années 70 dans le monde. On comprend le patrimoine au sens de transmission de savoirs, de savoir-faire, de pratiques. C'est cette notion-là que la fondation voudrait voir reconnue par l'UNESCO."

Une candidature commune


Or ce savoir hérité depuis des siècles est partagé entre différents pays d'Europe. "Aujourd'hui il existe un sentiment national mais à l'époque où les cathédrales ont été construites cette notion n'existait pas, explique Yvonne Faller, architecte de la cathédrale de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Les échanges ont été très denses entre les différents chantiers de cathédrales. Que ce soit à Vienne Prague, Paris, Milan ou en Angleterre, très souvent c'étaient les mêmes compagnons qui travaillaient d'un chantier à l'autre et ils voyageaient dans toute l'Europe."


D'où le dépôt d'une candidature commune entre six ateliers (trois allemands - Cologne, Ulm et Fribourg-en-Brisgau -, deux autrichiens - Vienne et Linz - et celui de Strasbourg). Au-delà de cette initiative, le réseau poursuit les échanges entre architectes et artisans du réseau avec des rencontres annuelles. Une reconnaissance de l'UNESCO leur fournirait toutefois d'avantage de visibilité. Réponse attendue pour 2020



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