Soupçon de conflit d'intérêts : pas de faute de Lilla Merabet, vice-présidente du Grand Est

La vice-présidente du Grand Est mise en cause par le Canard Enchaîné dans le financement de la start-up de son compagnon, n'a pas commis de faute, selon le rapport du déontologue. Mais à titre préventif, Jean Rottner, président du Grand Est, lui demande de démissionner de la présidence de SEMIA.

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Le président de la région Grand Est a rencontré lundi sa vice-présidente en charge de la compétitivité et du numérique. Il a aussi saisi le déontologue de la région, Sébastien Touzé, qui a auditionné Lilla Mérabet et rédigé un rapport. Jean Rottner s'est chargé d'en révéler son contenu ce mardi. 

Si Lilla Mérabet a "commis une erreur en omettant de modifier sa situation professionelle auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (ce qu'elle a fait en fin de semaine dernière),  elle n'a pas commis de faute "quant au financement de la société Fibermetrix", dirigée par son compagnon. Mais suivant les recommandations du déontologue, Jean Rottner lui demande de démissionner de la présidence de SEMIA, l'incubateur alsacien de start-up, dans les trois jours, "par prudence, et pour éviter toute interférence entre ses fonctions publiques et ses intérêts privés".


Pour éviter de nouvelles "controverses", Jean Rottner a par ailleurs indiqué qu'il rencontrera le déontologue "pour faire un point de situation de l'ensemble des désignations et des responsabilités des élus régionaux dans les instances que le conseil régional est amené à financer ou soutenir d'une manière ou d'une autre".

Lilla Mérabet a répondu plus tôt ce mardi au Canard Enchaîné, dans un mail adressé à ses collaborateurs. Le journal satirique révélait la semaine dernière que la jeune pousse Fibermetrix, dirigée par son compagnon, a bénéficié d'un investissement de 600.000€ versé par Capital Grand-Est, où siège l'élu.


Lilla Mérabet indique qu'elle siège au comité d'orientation et pas au comité d'investissement de cette société de gestion, et ce depuis 2016, soit un an et demi après le début des discussions sur une levée de fonds. Elle précise également que l'accompagnement de Fibermetrix par SEMIA, l'incubateur de start-up qu'elle préside, a débuté en 2012, avant sa prise de fonction au sein de cette entité, et avant que son futur conjoint prenne la direction de la start-up.

 

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