Sports urbains : ces frères jumeaux veulent se faire une place dans la cour des grands en BMX, discipline olympique

Plus sur le thème :

Quentin et Hugo Wolf sont des espoirs du BMX freestyle français, discipline olympique en compétition ce dernier week-end de mai au NL Contest de Strasbourg. L'occasion pour les deux frères de se produire à domicile. Et de côtoyer le monde professionnel, qu'ils veulent intégrer.

Ils ont vingt ans, l'âge où tous les rêves sont encore possibles. Pour preuve, le leader mondial de la discipline, l'Australien Logan Martin, a 30 ans, le meilleur Français, Anthony Jeanjean, 24. Quentin et Hugo Wolf ont donc plusieurs années devant eux pour atteindre leur graal : vivre de leur passion, le BMX freestyle.

La discipline phare des sports urbains, faites de sauts et de figures extrêmement spectaculaires, est devenue olympique aux JO de Tokyo en 2021. En plein boom médiatique, elle se professionnalise : les gains en compétition, et surtout le soutien de partenaires de poids, dans le sillage d'une célèbre marque américaine de boissons énergisantes, permettent à des athlètes d'en faire leur métier.

C'est l'objectif des jumeaux. Originaires d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin), ils ont démarré le BMX il y a 9 ans, et très vite passé tout leur temps libre au skatepark de la Rotonde, à Cronenbourg.

Ça tombe bien, c'est là que se développe depuis 17 ans le plus gros festival de cultures urbaines de l'Est de la France, le NL Contest : 40.000 visiteurs sur trois jours, 400 athlètes, de la musique, des démonstrations de streetball, de breakdance, et surtout des compétitions de niveau international en skate, roller, scooter (trottinette) et donc BMX.

Dans le top 5 français l'an dernier

Ce week-end de Pentecôté ensoleillé est donc une occasion rêvée pour les frères d'évoluer à domicile, avec des compétiteurs de haut-vol. "Il y a de très bons gars auxquels se mesurer, analyse Quentin. Ils viennent de Suisse, d'Angleterre, du Pérou... Maintenant, ici, on est surtout là pour se faire plaisir, pour tenter des figures sympas, sans prendre trop de risques non plus."

Car le plus sérieux arrive bientôt pour eux : le lancement de la saison de coupe de France de BMX freestyle. Ils se sont classés dans le top 5 la saison dernière et aspirent à mieux. 

Faire des podiums, c'est l'objectif. Ce sera notre porte d'entrée vers l'équipe de France.

Quentin Wolf, espoir français du BMX freestyle

Et autant d'arguments pour attirer des sponsors. Car le nerf de la guerre, c'est l'argent. "Une saison sur le circuit français, c'est déjà facilement 10.000 euros à investir, expliquent les frères. Alors pour franchir le cap du niveau international, pouvoir se rendre en Asie, aux Etats-Unis, en Australie, où sont organisées les plus belles compétitions, il faut trouver des gros soutiens financiers..."

À la recherche de sponsors

La quête de sponsors occupe donc leur quotidien presque autant que l'entraînement, partagé entre le skatepark de la Rotonde, et en intérieur, le Stride voisin, une structure qui justement les soutient en leur offrant l'accès à leurs pistes intérieures.

Et puis, en attendant de toucher du doigt le monde professionnel, il faut travailler : Quentin et Hugo, formés à la mécanique pour l'un, à la métallerie pour l'autre, enchaînent les petits boulots lors de la saison hivernale, afin d'économiser suffisamment lorsque arrivent, avec le printemps, les premières compétitions.

Le système D en espérant bien vite mieux : dans un coin de leur tête, les Jeux olympiques. Ceux de Paris, en 2024, arriveront trop tôt. Mais les suivants font déjà rêver les passionnés de sports urbains : Los Angeles 2026, terre d'excellence de la street culture, où est née le BMX freestyle notamment, il y a 40 ans. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité