Environ 200 infirmières se sont réunies sur la place de la République à Strasbourg, ce mardi 20 novembre à 14 heures. Elles expliquent être les "grandes oubliées" du plan santé dévoilé par la ministre de la Santé.
Elles étaient près de 200 infirmières à s'être réunies sur la place de la République, ce mardi 20 novembre 2018. En cause: le plan santé dévoilé par le gouvernement. "Nous, les infirmières, sommes les grandes oubliées de ce plan!" scande-t-on dans les rangs massés devant la préfecture dès 14 heures.
Ce plan santé est ici conspué car il concentre, d'après les manifestantes, surtout les moyens au profit des médecins et délaisserait les infirmières.
"On surcharge les chambres, on met même des lits dans les salles de visite"
- Mylène, 32 ans, infirmière en psychiatrie à Brumath (Bas-Rhin)
"Il n'y en a que pour les médecins dans le plan santé"
- Marie-Dominique, 55 ans, infirmière libérale à Reims (Marne, en Champagne-Ardenne)
"La profession d'infirmière n'a pas été incluse dans le plan santé pour 2022. Nous sommes oubliées, nous ne sommes pas une profession reconnue! On voit de plus en plus ce qu'on appelle le virage ambulatoire, c'est à dire qu'on fait sortir les patients de l'hôpital de plus en plus rapidement: vous entrez le matin pour être soigné et vous retournez chez vous le soir. Et on a le vieillissement de la population, de moins en moins de structures dédiées: on a donc un recours massif aux infirmières libérales, qui sont les seules à couvrir le territoire et se rendre au domicile des patients. On est le relai des médecins, mais il n'y en a que pour les médecins dans le plan santé!"
"On a un gâchis de compétences"
- Diane, 32 ans, infirmière libérale à Schiltigheim (Bas-Rhin)