Strasbourg : 500 manifestants contre les suppressions de postes dans l'Education nationale

Environ 500 personnes ont participé ce lundi après-midi à Strasbourg à une manifestation contre les suppressions de postes prévues dans l'Education nationale.

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Des personnels des écoles, collèges et lycées étaient en grève lundi, à l'appel de tous les syndicats de l'Éducation nationale pour dénoncer les suppressions de postes, une première depuis 2011. Des manifestations ont également été organisées dans les grandes villes. À Strasbourg, 500 personnes ont battu le pavé en début d'après-midi.
 


La grève contre les suppressions de postes dans l'Education était suivie par près d'un enseignant sur deux dans le second degré et un sur quatre dans le primaire selon les syndicats, le ministère ne recensant que 10% de grévistes dont certains ont commencé à défiler dans plusieurs villes en France. "25% des enseignants du premier degré sont en grève pour exiger un autre budget et une autre politique éducative", a indiqué à la mi-journée le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire.

Du côté des enseignants du second degré (collège et lycée), "près d'un sur deux est en grève", a recensé le Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire, jugeant que "c'est un mécontentement profond qui s'exprime".  Les taux de grévistes communiqué par le ministère de l'Education sont bien moindres: 8,7% dans le premier degré, 13,8% dans le second degré, soit une moyenne générale de près de 10% pour cette première mobilisation d'ampleur contre la politique du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.   
 


Le budget 2019, dont le volet Éducation nationale sera discuté en session plénière mardi à l'Assemblée nationale, prévoit de supprimer 2.650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l'administration. Quelque 1.800 postes seront créés au primaire, en vertu de "la priorité au primaire" voulue par Jean-Michel Blanquer. Les syndicats ne comprennent pas ces réductions d'effectifs dans le secondaire, au regard de la poussée démographique attendue en collèges et lycées. 

L'agence des statistiques du ministère de l'Éducation, la Depp, prévoit en effet une hausse de 40.000 élèves à chaque rentrée entre 2019 et 2021 dans le secondaire. Le nombre des suppressions peut paraître faible par rapport à la totalité des agents de l'Éducation nationale (environ un million), mais les syndicats s'attendent à ce qu'elles soient suivies d'autres réductions d'effectifs. Le président Emmanuel Macron a indiqué vouloir supprimer 50.000 postes dans la fonction publique d'État d'ici 2022.  L'Éducation nationale, qui représente la moitié des effectifs de cette branche de la fonction publique, risque d'être largement mise à contribution, estime Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU.
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