Deux versions radicalement différentes
D'anciens employés de la FFB se sont plaints, lors de l'enquête initiée en 2018, mais aussi via un mail adressé au conseil d'administration de la fédération et transmis à la presse, d'avoir travaillé pour la campagne législative de Mme Wagner lors de leurs heures de travail et avec le matériel de la fédération. L'un des employés avait alors affirmé passer "80% de son temps de travail" au profit de cette campagne. L'écriture d'un "livre", la création d'un site internet, de flyers et de goodies ont été mentionnés.
Des accusations que l'élue nie en bloc. "Je n'ai jamais utilisé les moyens de la FFB à des fins personnelles", a-t-elle affirmé lors d'une audience tendue, lors de laquelle elle a semblé bouleversée. Selon elle, les employés de la FFB ont effectué ce travail "sur la base du volontariat et en dehors de leurs heures de travail". La FFB et ses employés, qui s'étaient constitués partie civile dans ce dossier, se sont depuis retirés à la suite d'un accord financier.
Le procureur a requis un an de prison avec sursis, l'interdiction d'exercer une fonction publique et l'interdiction de diriger une société. Des réquisitions qui répondent à d'autres faits qui lui sont reprochés par ailleurs, notamment des irrégularités dans la participation à la gestion de la société de son mari.
Les avocats de Mme Wagner plaident la relaxe et dénoncent "un très mauvais travail d'enquête". "Son honneur doit être restitué, estime l'avocat de la défense, maître Braun, ce que vous proposez pour ma cliente est une peine de mort".
Le jugement a été mis en délibéré. La décision du tribunal est attendue pour le 24 septembre.