Strasbourg : un défilé « haute torture » pour dénoncer l’exploitation des animaux dans l’industrie textile

Une vingtaine de militants de l’association 269 Life ont participé ce samedi 19 janvier à un défilé « haute torture »  à Strasbourg pour dénoncer l’exploitation des animaux dans l’industrie textile et demander l’interdiction de la fourrure en France.
 

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Âmes sensibles s’abstenir ! Loin, bien loin du glamour d’un défilé haute couture, ce samedi après-midi, il est 15h, lorsque 4 membres de 269 Life,  la branche française du collectif mondial 269 Life qui œuvre pour le respect des intérêts fondamentaux des animaux, revêtent des habits sanguinolents pour un happening plus choc que chic ! Rue des Grandes Arcades, c’est alors l’affluence. Les militants le savent, ils vont intriguer, déranger. Et c’est tant mieux. "Notre but est de dénoncer les horreurs de l'industrie textile" s’exclame l’un d’eux, Jesper Gustafsson. C’est lui qui en ce samedi de soldes, a décidé d’organiser, au nez et à la barbe des nombreux magasins du secteur, un défilé "haute torture". "Nous en avions déjà fait un l’année dernière et ça avait bien marché. Nous arrivons à interpeller les gens très facilement sur la question de la fourrure", argumente-t-il.
 


Pas le temps d’en dire plus, l’évènement doit débuter, sans podium, mais avec malgré tout un tapis rouge… version peau de bête évidemment.
 
Du faux sang et des plumes jonchent le sol. Autour des "mannequins", une quinzaine d’autres militants de la cause animale tiennent des pancartes aux slogans percutants et aux images difficilement soutenables. En guise de bande-son, des cris d’animaux en souffrance.
 

"A l'aide de cette mise en scène, nous montrerons aux passants la réalité qui se cache derrière leurs achats textiles", plaide Elisa. Sur le dos de cette lycéenne, un faux manteau de fourrure,"c’est de circonstance". Si à 17 ans, elle a décidé de rejoindre 269 Life c’est parce qu’elle "ne comprend pas comment on peut porter un animal mort sur soi". "La fourrure, ce n’est pas un besoin. Ce n’est pas de l’alimentaire. Il faut que les gens ouvrent les yeux."
 

Appelant à un mode de vie végane antispéciste, 269 Life, qui peut compter sur une centaine de militants actifs en France, comme Elisa, organise régulièrement ce genre d’actions "macabres" pour informer sur la condition animale. Ses thèmes favoris : l'abattage des animaux, la chasse ou la fourrure. Sur ce dernier point, un chiffre est régulièrement mis en avant. 150 millions d'animaux seraient tués pour leur peau chaque année dans le monde, avec des méthodes d'abattage contestées.
 

"En Chine, en Inde, en Mongolie et dans bien d’autres pays, l’industrie textile utilise la fourrure animale, qui est ensuite revendue chez nous. C’est inadmissible. Pourquoi la France n’interdit pas la fourrure ? D’autres l’ont fait », martèle  Jesper Gustafsson. « On ne peut plus ignorer la souffrance des animaux qui sont victimes de cette consommation. Il y a eu des études scientifiques qui ont démontré que les animaux ressentent la douleur".

Un argument repris par Patricia, venue de Brumath. Cela fait 4 ans qu’elle se bat pour "arrêter le massacre". "Moi j’adopte cet adage. Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Ça s’applique aux bêtes !". Ce samedi, la militante est remontée. Certains passants sont moqueurs, en lançant par exemple "tu ne veux pas te faire une bonne côte de bœuf plutôt que d’être là ?". Elle hausse légèrement le ton face à un touriste, éleveur de bovins (ça ne s’invente pas), qui l’interpelle sur l’extrémisme de l’action en cours. "Vous vous mettez à la place des bêtes que vous envoyez à l’abattoir ? Vous voudriez qu’on vous envoie à l’abattoir vous ? Rendez-vous compte !" Patricia se dit tolérante et ouverte à la discussion mais aussi "passionnée" lorsqu’il s’agit de prôner la réintroduction d’un peu d’éthique, de compassion et de moralité dans le traitement animal. En attendant, notre éleveur de bovins, repart… sans demander son reste.
 

Un peu plus loin, une mère de famille et ses deux filles ont interrompu leur séance shopping, éberluées, pour regarder ce défilé improbable. "C’est surprenant mais on comprend" lancent-elles. "Même si nous avions les moyens, nous n’achèterions pas de fourrure", certifient-elles.
 

"Heureusement, dans la plupart des cas, le public est favorable à notre cause" reprend Jesper Gustafsson. En guise de boucle d’oreille, lui s’est accroché une petite affichette avec un numéro, comme celles que l’on greffe à l’oreille des animaux. Un accoutrement qu’il devrait ressortir très bientôt à l’occasion d’autres évènements à venir dans le Grand Est.
 
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