Des musiciens ont fait revivre le répertoire de compositeurs bannis par le régime nazi, ce week end à Strasbourg. Les festival des voix étouffées dure un mois et demi en France et ailleurs en Europe.
Pendant un mois et demi, des orchestre de toute l'Europe rendent hommage à des musiciens et des compositeurs persécutés et qui ont vu leurs oeuvres bannies des répertoires. Strasbourg fait partie des villes qui accueillent le "festival des voix étouffées" au côté de Paris, Vilnuis ou encore Milan.
Sous Hitler, le jazz est une musique "dégénérée"
Les orchestres reprennent les oeuvres d'artistes tels qu'Erwinn Schulhoff, pianiste virtuose et compositeur tchèque. Il s'inspirait dans sa musique du jazz noir américain. Sa musique est considérée par le régime d'Hitler de "dégénérée". Juif et communiste, il doit fuir l'Allemagne où il réside, mais il est arrêté en 1941 et meurt en camp de concentration.Et c'est loin d'être le seul à avoir été de régimes totalitaires. "ça a eu pour conséquences un appauvrissement considérable du contexte culturel européen qu'on constate tous les jours, explique Amaury de Closel, organisateur du festival. On sait très bien qu'on ne réparera jamais, au sens où le vent est passé. Le problème maintenant c'est tout simplement leur permettre et permettre à leurs oeuvres de réintégrer le répertoire normal des institutions musicales."
Hommage à quatre compositeurs juifs et communistes
Vendredi 9 octobre, les compositions de quatre jazzmen persécutés ont résonné dans l'auditorium du conservatoire de Strasbourg.
Reportage d'Anne-Laure Herbet et Yves Ledig, avec les interviews de
- Amaury du Closel, compositeur et organisateur du festival
- Alexandre Myrat, chef d'orchestre