Strasbourg : le caractère antisémite de l'agression d'un cycliste juif mis en doute

Le dimanche 4 septembre 2022, un quadragénaire de confession juive avait été renversé alors qu'il circulait à vélo à Strasbourg. Si le caractère antisémite de l'agression ne faisait aucun doute pour l'avocat de la victime, il serait aujourd'hui contesté.

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Alors qu'il allait faire ses courses à vélo le dimanche 4 septembre au matin, un homme de confession juive avait été renversé par un individu rue du Faubourg de Pierre à Strasbourg. Le caractère antisémite de l'agression, évoqué au début de l'affaire, serait écarté.

Au lendemain de l'agression de ce cycliste, Raphaël Nisand, l'avocat du cycliste renversé, arguait que son client avait été projeté à terre en raison de sa confession juive : "[Le caractère antisémite de l'agression] ne fait aucun doute, la victime elle-même l'a bien senti. Mon client dit lui-même, avec humour, qu'il a une 'gueule de juif'. Il est barbu, portait une kippa sous son casque, pantalon noir des juifs traditionnalistes, chemise blanche à manches longues", confiait-il à France 3 Alsace le 5 septembre.

Maître Nisand indiquait que "les tsitsit (franges ou tresses qui pendent des vêtements traditionnels, ndlr) de son châle de prière étaient visibles, dépassaient de son pantalon." Pour l'avocat, "il était donc aisément identifiable comme juif, on va même dire juif 'visible'. Il s'agit là d'une agression antisémite."

Pas de signes distinctifs

Sauf qu'un mois après les faits, cette version est mise en doute. De la parole de l'avocat de la victime, les images captées par les caméras de vidéosurveillance ne permettraient pas de démontrer que l'homme portait des signes distincts de sa religion au moment des faits.

L'agresseur présumé se serait également présenté de lui-même à la police, évoquant un "accident involontaire". La victime avait porté plainte, elle qui souffrait de diverses blessures et fractures ayant entraîné six semaines d'arrêt de travail.

Contacté par France 3 Alsace, le parquet de Strasbourg indique qu'"après audition du cycliste impliqué, le dossier est à l'étude [...] et aucune décision ne sera prise avant plusieurs semaines". Une enquête de flagrance avait été ouverte.

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