Des médecins hospitaliers et professeurs du CHU de Strasbourg se sont mobilisés ce lundi à Strasbourg devant le siège de l'Agence régionale de santé. Ils dénoncent le manque de moyens qui met en danger la santé des patients et celle des soignants et menacent de porter plainte.
Une manifestation rarissime a eu lieu ce lundi matin devant le siège de l'Agence régionale de santé à Strasbourg (ARS). Médecins, chefs de service des HUS, internes, et même cadres de santé se sont mobilisés pour exprimer leur ras le bol et pour "sauver l’hôpital". Ils ont exprimé leur colère vis-à-vis de l'ARS, l'autorité de tutelle des CHU. Ils dénoncent notamment le manque de personnel, de moins en moins de lits et des conditions de travail dégradées. "Nous allons déposer la semaine prochaine une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui, maltraitance du personnel et favoritisme pour les cliniques privées", a indiqué le professeur Jean-Philippe Mazzucotelli, chef de service de chirurgie cardiaque et porte-parole du collectif, après avoir été reçu par les responsables de l'ARS.
Pour eux, c'est la santé des patients mais aussi celle des soignants qui est menacée. Et s'ils ne sont pas entendus, une plainte pourrait bien être déposée pour mise en danger de la vie d'autrui, maltraitance des personnels et favoritisme des cliniques privées.
Cette mobilisation intervient au lendemain de la publication, par nos confrères du Parisien, du «no bed challenge», réalisé par les urgentistes de plus d'une centaine de service dans toute la France. Ce classement compte le nombre de patients restés sur des brancards la nuit par faute de lit d’hospitalisation, explique le syndicat Samu-Urgences de France. Le CHU de l'hôpital civil de Strasbourg arrive en 16e position dans le classement de la semaine.