Le service de géomatique de la municipalité de Strasbourg (Bas-Rhin) a mis en ligne un nombre important de cartes, données, et documents graphiques relatifs au territoire de la ville. Voici quelques exemples de ce que vous pouvez en faire.
On se souvenait du livre de Corentin Meyer pour comparer les photographies de Strasbourg entre hier et aujourd'hui. Voici maintenant l'équivalent pour les cartes et autres vues aériennes.
La municipalité de Strasbourg a mis en ligne un important jeu de cartes, photographies aériennes, données, et autres documents. Tout est facilement utilisable et beaucoup d'outils permettent d'exploiter le contenu mis à disposition du public sur le portail de la géomatique et de la connaissance du territoire de Strasbourg.
L'occasion de passer le temps et d'en apprendre plus sur les aménagements de la ville et de l'Eurométropole. Et de faire un peu de géographie et d'histoire à des époques où le centre administratif du parc de l'Étoile... n'existait parfois pas encore (voir sur la carte ci-dessous).
Suggestion n°1 : comparer les plans et vues aériennes de toutes les époques (lien)
Une multitude de cartes historiques a été accumulée, la fameuse carte de(s) Cassini du XVIIIe siècle pour ne citer qu'elle. Mais aussi divers plans datant de périodes bien précises, du cadastre de l'époque napoléonienne au plan de la ville à l'époque nazie (les rues avaient été renommées).
L'occasion de se rappeler qu'au fil de ses changements de souveraineté entre France et Allemagne, Strasbourg a connu de nouvelles traductions pour plusieurs de ses rues. Et que certaines furent... pour le moins hasardeuses.
La comparaison entre des vues aériennes prises à plusieurs décennies d'intervalle (ou des vieilles cartes) est riche d'enseignement. On peut être sidéré de voir la quantité de champs qui a cédé la place aux infrastructures des quartiers Cronenbourg, Hautepierre, ou encore Neuhof.
En centre-ville, les changements sont remarquables. On passe d'une place Kléber couverte de voitures, de l'élégante Maison rouge, et d'une place de l'Homme de Fer absolument banale à ce que nous connaissons aujourd'hui. À savoir une grande place piétonne, l'architecture moderne et critiquée de la Fnac édifiée sur les ruines de la Maison rouge, et la rotonde sous laquelle les rails des tramways sont réapparus.
Ça et là, des bâtiments modernes apparaissent. Pèle-mêle, on voit jaillir de terre le Parlement européen, la médiathèque Malraux, la Cité de la musique et de la danse, les immeubles du nouveau quartier Archipel, sans oublier tout le campus de l'Esplanade. D'autres lieux se transforment, comme le Printemps ou le stade de la Meinau.
Suggestion n°2 : explorer son quartier en 3D et apprendre des choses sur celui-ci (lien)
C'est comme sur Google Earth, mais c'est proposé par des institutions et intercommunalités locales, et pas un géant du numérique américain. Une vaste quantité de données a été superposée pour donner la carte la plus complète possible de la ville. Elle est personnalisable pour afficher ce que vous voulez connaître (des informations cadastrales à la carte des terrasses de restaurants), via le menu déroulant en haut à gauche de l'écran.
Numérisée en 3D, son niveau de détails est impressionnant. On peut même distinguer et compter jusqu'aux arbres bourgeonnant dans la métropole. Tous les bâtiments apparaissent en relief : c'est une véritable maquette.
Il est possible de varier l'angle de vue, que ce soit au sol, parallèlement aux toits, à 45 degrés... Utilisez la molette de votre souris pour zoomer, et appuyez dessus en bougeant avant de relâcher pour changer d'angle. Le clic gauche tout en déplaçant la souris sert à se déplacer.
Suggestion n°3 : compter les fontaines, étudier le plan local d'urbanisme... (lien)
La municipalité a mis de nombreuses données à disposition dans sa cartothèque. Il est possible de connaître diverses informations liées au plan local d'urbanisme (PLU), comme les zones militaires, jusqu'à l'emplacement précis de tous les équipements sportifs sur le territoire.
Le plan canicule de la collectivité permet même de connaître la répartition des fontaines d'eau potable. Et les aléas naturels et technologiques ne sont pas oubliés : il est possible de connaître les aires inondables ou les sites pollués.
Si vous n'en avez pas encore assez eu, les atlas complets de l'Eurométropole sont également à découvrir. Pour plus d'une centaine de pages de lecture...