La gendarmerie de Strasbourg a convoqué Michaël Kugler ce vendredi 15 mars. Il avait décroché le portrait présidentiel d'Emmanuel Macron à la mairie de Kolbsheim pour le promener sur le site du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg.
Michaël Kugler a été auditionné par les gendarmes de Strasbourg ce vendredi 15 mars 2019. Ce militant écologiste est l'une des trois personnes à avoir décroché le portrait présidentiel d'Emmanuel Macron à la mairie de Kolbsheim (Bas-Rhin), le 5 mars. Ce portrait avait ensuite été baladé sur le site de construction du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, peu après un important revers judiciaire pour les détracteurs de ce projet autoroutier.
Michaël Kugler est venu accompagné d'une dizaine de militantes et militants qui ont bravé la pluie pour le soutenir (voir le tweet de soutien ci-dessous) lui et une autre militante à leur entrée dans la gendarmerie, située rue de Molsheim à Strasbourg. Il est sorti vers 11 heures et sera entendu par le juge le 26 juin 2019 pour vol en réunion.
3è procès pour avoir réquisitionné un portrait de @EmmanuelMacron, annoncé pour le 26 juin ! Soutien aux 3 activistes de @anvcop21Stbg poursuivis pour avoir dénoncé l'inaction climatique et le projet GCO ! #LAffaireDuSiecle #SortonsMacron pic.twitter.com/cbkewlmRol
— ANV-COP21 (@AnvCop21) 15 mars 2019
"L'audition s'est très bien passée. On a été bien reçus! On a rapidement indiqué qu'on souhaitait garder le silence, et ça a un peu abrégé la plupart des questions", explique Michaël Kugler. "Il faut de la solidarité avec tous les copains et les copines qui sont convoqués en gendarmerie, ajoute Jean-Claude Meyer, militant anti-GCO venu en soutien. Y’en a beaucoup, moi-même je l’ai déjà été. On a fait plus ou moins les mêmes choses."
"Eux sont là parce qu’ils ont décroché le tableau du président à la mairie de Kolbsheim. Ils sont accusés de vol, c’est d’un ridicule achevé. C’est aberrant, d’ailleurs y’a pas eu de plainte. En fait ils sont là sur plainte du procureur, pas celle du maire qui n’était pas là à ce moment-là..."