C'est une journée d'action nationale. Ce mardi 2 février, le personnel des crèches s'est mobilisé contre la réforme Taquet des modes d'accueil. Pas encore promulguée, elle est censée assouplir et clarifier ces modes d'accueil. Les assistants maternels, eux, craignent une surcharge des structures.
Des tracts et une pétition à signer. Voilà ce qui attendait les parents venus déposer leurs enfants à la crèche hospitalière de Hautepierre en début d'après-midi ce 2 février. Un mouvement de protestation national mené par le collectif pas de bébé à la consigne et relayé localement par la CFDT des HUS (hôpitaux universitaires de Strasbourg). Le personnel de la petite enfance dénonce la loi d’Accélération et de Simplification de l’Action Publique, dite « ASAP » de réforme des modes d'accueil porté par Adrien Taquet, secrétaire d'Etat à l'enfance et aux familles.
#LoiASAP Réforme des modes d'accueil |
— Adrien Taquet (@AdrienTaquet) November 27, 2020
Merci aux professionnels pour leur mobilisation ces derniers mois : cette concertation était nécessaire pour garantir sécurité et qualité de l'accueil des jeunes enfants
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Une loi censée simplifiée l'accueil des enfants, notamment "en introduisant des standards de surface, de décibels et de luminosité, afin que tous les enfants accueillis en crèche bénéficient d’environnements aussi sécurisants et confortables". "Le problème, c'est le nombre de m2 par enfant. Aujourd'hui c'est 7 mais avec cette réforme, certaines structures pourront descendre à 5,5. Quand on sait que ces métrages comprennent les couloirs, les réfectoires, les toilettes, bref la totalité de la surface, nous craignons pour la qualité de l'accueil", explique Florent Crétin, de la CFDT des HUS.
Le personnel redoute aussi la diminution de la qualification des agents recrutés, "nous aimerions que la proportion de personnel qualifié reste au moins à 50% de la totalité des agents", ajoute Florent Crétin qui craint enfin la diminution du nombre d'agents par enfant, qui est aujourd'hui de 1 pour 5.
La publication de l'ordonnance d'application de cette réforme, qui devait être effective avant la mi-février, a été reportée. La réforme qui devait entrer en vigueur cet été, ne sera donc pas d'actualité avant plusieurs mois.