Strasbourg : le nouveau magasin Primark a fait le plein de clients le jour de son ouverture

Le 19ème magasin de l'enseigne Primark en France a ouvert à Strasbourg, ce 8 septembre. Une foule de clients, venus seuls ou en famille, se sont pressés devant les portes de cet antre de la mode à petit prix qui s'étend sur 5200m² au coeur du centre-ville. Des opposants étaient également présents.

L'enseigne irlandaise Primark connue pour ses vêtements et accessoires à petits prix a ouvert son 19ème magasin dans le centre-ville de Strasbourg, ce mardi 8 septembre, au croisement du quai Kellermann et de la rue du Noyer. Un évènement pour les clients fidèles de la marque qui n'a pas manqué de faire polémique chez les opposants à la fast fashion. 

Aucune publicité n'a été faite, seulement une inscription sur la devanture du nouveau magasin, en travaux depuis deux ans, vendredi dernier, avec la date d'ouverture. Les médias et le bouche à oreille ont fait le reste. 

A 9h30, les tout premiers clients, une cinquantaine, ont pu pénétrer dans le magasin, sous l'oeil attentif d'une dizaine de vigiles. A l'entrée, distribution obligatoire de gel hydro-alcoolique. A 10 heures, 800 personnes avaient déjà franchi la porte. Certains clients sont passés en caisse dès 9h45. Oliver était le premier de la file d'attente. Il est venu de Suisse et était présent dès 7h30. 
 

"On a pas de Primark en Suisse. Normalement je devais aller jusqu'à Dijon, mais pour moi, Strasbourg, c'est plus près." Oliver est venu tout spécialement pour mettre la main sur les articles de la licence Disney, vendus à des prix défiants toute concurrence. 

Une ouverture très attendue

Au moment d'entrer dans le magasin, après avoir rapidement parcouru plusieurs mètres de queue, certains aficionados écarquillent les yeux, ébahis. Ce temple de la mode pas chère se déploie sur quatre étages et 5200m², des vêtements pour femme, homme, bébé, en passant par les chaussures, accessoires en tout genre et produits d'hygiène, de beauté, jusqu'à la décoration et au linge de lit.
 
Certains attendaient ce jour depuis des mois, comme Pascale, une fan inconditionnelle de la marque. "Le magasin devait ouvrir pendant le confinement, et ça a été décalé. Avant, on devait aller jusqu'à Karlsruhe, en Allemagne. Donc je suis très contente que Primark s'installe dans ma ville. J'espère qu'il restera, parce qu'en ce moment beaucoup de magasins finissent par fermer..."
 

8 euros le t-shirt, 12 euros le pull, 16 euros le sac à dos... Des prix imbattables. "C'est Noël avant l'heure", sourient quelques clients croisés dans la queue devant les caisses qui s'étire là aussi sur de nombreux mètres. Certains sont venus seuls, comme Pascale, et d'autres ont amené toute la famille. Les poussettes se croisent dans les escalators. "C'est la foire aux bonnes affaires", s'écrit une jeune fille.

Samantha est entrée avec un grand panier et y a jeté une généreuse pile de vêtements et de chaussures. Elle est venue "faire un tour", attirée par la nouveauté, la rareté, et surtout, les prix cassés. Mais ces prix bas ne poussent-ils pas à la surconsommation ? Une cliente croisée au rayon t-shirt avec un sac rempli explique en avoir pour 200 euros de vêtements. 
 

J’ai trouvé plein de chose pour ma fille de 8 ans, mon fils de 20 ans, et pour moi, donc je suis super contente. Ici on trouve des choses qu’on ne trouve nulle part ailleurs, comme les t-shirts Disney, ou pour mon fils est fan de manga, il y a du choix.

"Je pense qu'en ces temps de Covid-19, on en a besoin", explique Samantha. Pour la plupart des personnes rencontrées dans le magasin, cette visite représente une parenthèse réjouissante dans un quotidien dominé par la crise sanitaire. 

Les opposants présents 

Devant l'enseigne, les militants des associations écologistes Extinction Rebellion et Alternatiba forment une présence discrète et expliquent à qui veut bien l'entendre qu'un autre modèle est possible. "On ne souhaite pas culpabiliser les gens, qui viennent là parce que c'est un nouveau magasin, mais seulement montrer qu'il y a une opposition, que tout le monde n'est pas d'accord avec le modèle de la mode jetable promue par Primark et tant d'autres", explique Tom Baumert 
 
A cette question sur la pollution causée par la fast fashion, les clients interrogés bottent en touche. Par contre, certains remarquent que si le port du masque est respecté, les distanciations sociales le sont moins, notamment devant les caisses, où des marqueurs bleus signalent pourtant le mètre de distance à adopter.