Strasbourg : nouvel incident sur un tram de la CTS, le fonctionnement de la ligne B et des bus 2, 13 et 40 modifié

Lundi 30 novembre, un nouvel "incident sécuritaire" est survenu entre les stations Bohrie et Ostwald Hôtel de ville. Le fonctionnement de la ligne B du tram et  des lignes de bus 2, 13 et 40 est modifié à partir de 15h ce mardi 1er décembre.

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Lundi 30 novembre, un nouvel "incident sécuritaire" est survenu dans la soirée entre les stations Bohrie et Ostwald Hôtel de ville. La ligne B du tramway, ainsi que les lignes de bus 13 et 40, ont cessé de circuler, ce, jusqu’à la fin d’exploitation, a annoncé la CTS. "Le fonctionnement de la ligne B et des lignes de bus 2, 13 et 40 à partir de 15h,  ce mardi 1er décembre. Les modifications suivantes seront appliquées les 1er et 2 décembre à compter de 15h jusque la fin de l’exploitation, et susceptibles d’être reconduites au-delà, si le contexte sécuritaire ne permet pas la reprise d’un fonctionnement normal du réseau."

TRAM B

  • Terminus Elsau à 15h00 (plus de desserte entre Elsau et Lingolsheim Tiergaertel)
Ligne 2
  • Terminus Place d’Ostwald - arrêt de la ligne L1 – (plus de desserte entre Place d’Ostwald et Elmerforst)
Ligne 40
  • Terminus rue du tramway (plus de desserte entre Elsau et Unterelsau)
Ligne 13
  • Déviation de la ligne à partir de l’arrêt place d’Ostwald - arrêt de la ligne L1 jusque l’arrêt 23 novembre (plus de desserte entre Place d’Ostwald et 23 novembre)
À noter que le réseau fonctionnera normalement le 2 décembre entre le début d’exploitation et 15h.

Il s'agit du cinquième incident en quelques jours. Le 26 novembre, un bus a été la cible de tirs. Samedi 28  novembre, un bus et un tramway ont de nouveau été la cible de projectiles et puis un autre transport en commun a été visé le dimanche 30 novembre.  Cette vague actuelle d'agressions sur les personnels et engins de la Compagnie des transports strasbourgeois comprend crachats, coups de poing, menaces au couteau, harcèlement sexuel, caillassage, mise en joue et tir au pistolet à bille depuis un scooter. Sans amélioration de la situation,  une grève les 31 décembre et 1er janvier prochains n'est pas exclue. 

Lundi en fin de journée, Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et de Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg ont réagi. "Nous condamnons avec fermeté les actes perpétrés sur le réseau de transport métropolitain et nous apportons notre soutien plein et entier aux agents de la CTS qui ont exprimé leur colère face à ces actes. Nous leur assurons toute notre reconnaissance et notre respect et espérons que les forces de l’ordre identifieront rapidement les agresseurs. Ces actes de vandalisme, dont les personnels de la CTS sont la cible, ne peuvent être tolérés et exigent des réponses rapides et concrètes. Nous sommes mobilisées avec la CTS, les forces de l’ordre, les services de l’Eurométropole et les services de l’État pour les enrayer et garantir aux chauffeurs ainsi qu’aux usagers la sécurité qui leur est due."

Alain Fontanel, désormais dans l'opposition municipale, indique sur sa page Facebook qu'il a demandé "la semaine dernière, à la maire de Strasbourg de mobiliser l'ensemble des forces de l'ordre, nationale et municipale, pour faire face à ces menaces à répétition. Il n'y a pas de baguette magique face aux violences urbaines mais il faut faire preuve de volontarisme et coordonner tous les acteurs concernés."
 

 

Suite aux violences de jeudi, la Préfecture du Bas-Rhin avait déclaré le 26 novembre dans un communiqué de presse "la prise de mesures immédiates par l’ensemble des partenaires" car "depuis le début du mois, des agressions violentes, verbales et physiques, se sont produites dans les transports à Strasbourg : contrôleurs et conducteurs agressés, bus ayant essuyé des tirs de pistolet à billes…" 
 

 

"Nous déplorons fortement le contexte sociétal violent auquel nos agents sont amenés à faire face"                                                                                                                                                        

-Cellule de communication de la CTS-Compagnie des transports strasbourgeois. 

Plus de surveillance, au plus près du terrain


"Des actes inacceptables" pour la préfète Josiane Chevalier qui a réuni ce vendredi 27 novembre, en audioconférence, la direction de la Compagnie des transports strasbourgeois, la direction départementale de la sécurité publique, l'Eurométropole de Strasbourg et la police municipale de Strasbourg pour faire un point de situation et arrêter des mesures supplémentaires de sécurité, coordonnées entre les différents acteurs. Mais de nouveaux actes malveillants sont survenus ce samedi, interrompant une nouvelle fois la circulation, privant les usagers de leurs moyens de transports en commun. 

Un nouveau communiqué de presse de la préfecture du Bas-Rhin s'en est suivi ce samedi après-midi, rappelant qu'"Une augmentation des patrouilles conjointes DDSP, CTS et police municipale qui ont été mises en place en mai 2019 a été rapidement actée. La CTS a activé une cellule hebdomadaire de crise et a pris la décision de renforcer la présence de ses agents d’intervention en soirée. La police municipale s’est mobilisée pour être présente au plus près du terrain. Les patrouilles de la Direction départementale de la sécurité publique se sont multipliées dans les secteurs les plus sensibles afin de prévenir ces violences. Les enquêtes en cours ont déjà permis l’interpellation de 10 individus depuis le début du mois de novembre. Les acteurs sont tous pleinement mobilisés pour prévenir et réprimer ces actes de violences."

En fin de journée, les syndicats des conducteurs et agents des transports en commun de la CTS n'ont pas encore communiqué quant à leur intention d'user ou non de leur droit de retrait.
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